je vais faire un petit tour

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samedi, décembre 24, 2005

Je suis de retour a Buenos Aires dix mois apres mon passage de l'hiver dernier. Le contrsate est fort avec l'endroit ou j'etais pendant quatre jours. Un village de 700 habitants a quatre heures de voiture par la piste de la premiere ville. Colonia Pelligrini est au bord d'un etang qui doit etre un peu plus grand que celui de Carcans dans les Landes, au coeur d'une reserve naturelle, un grand marais, grande comme les Pays Bas. C'est une surface avec tres peu de terres fermes. L'eau y est partout soit sous forme de marais, d'etang ou cache sous des iles flottantes dont certaines font plusieurs kilometres carre. De nombreux endroits sont de ce fait inexplores. Est il necessaire de dire qu'ici les animaux sont les rois et qu'ils sont partout ? Je me suis fait quelques balades en bateau sur l'etang et entre des îles flottantes. On les approche alors de tres pres. Des Carpinchos, de gros rongeurs pas du tout farouche que l'on regarde manger a deux metres de nous sans que ca les derange. Il faut dire qu'engouffrer de la verdure est leur principale activite journaliere. Des Yacares, des petits caimans de trois metres maximum, cousins de ceux du Pantanal mais en plus massif et a la peau noir. Ils sont aussi nombreux et tout aussi inoffensifs pour l'homme. On les approche aussi de tres pres. Quelques cervides de plusieurs familles, plus difficile a approcher. Et puis des oiseaux de toutes sortes, de la Cigogne a col rouge, particulierement grande, a de tout petit a tete rouge et endemique, en passant par toutes sortes de herons, flamands, piverts ou une espece de gros dindons qui aiment etre perche pour gueuler tout ce qu'ils peuvent. Les insectes sont aussi partout et notamment quelques moustiques le matin et le soir, mais beaucoup moins nombreux que dans le Pantanal. Mais on s'y habitue... et puis il y a les produits repulsifs vraiment efficaces.
Je n'ai pas pu m'empecher de me faire une petite cabalgatas avec des gauchos qui ne sont pas la pour le folklore et leur habit n'ont pas ete achete sur jmedeguise.com... Ils sont comme ca toute le journee avec leur grosse ceinture plein de medailles en metal, leur pantalon pince, leurs tres belles chemises colorees et leur chapeau rond tout noir et tout rond. Surout, ils ont toujours la banane. Elle est pas belle la vie ici Tintin ??
Quatre jours comme ca, loin du monde, avec des gens qui parle avec un accent a coupe au couteau, ben, ca fait quelque chose, surtout quand quelques heures apres on se retrouve a la capital avec les voitures, les bus qui jouent a Fangio et le metro. Le choc va s'attenuer doucement...
Je n'ai pas encore retrouve Sego pour le reveillon de la Noel. J'arrive pas a imagine que c'est Noel. Pourtant, y'a des Papas Noel de partout depuis un mois. C'est meme assez drole de les avoir vu au Bresil faire faire des tours de cariole aux momes sous le caganrd avec la barbe blnache et l'habit rouge en fourrure. Vous devez tous etre en plein preparatif a tuer l'oie ou la dinde, eccosser les marrons, trancher le foie gras et ouvrir les huitres (ca ca va me manquer les huitres) et puis etaler la creme pour la buche. Bande de veinard. Il fait froid ? Ah bon.Ici il fait 28 degres, c'est pas desagreable...
Joyeux Noel a tous. Mettez vous en bien dans la bedeine.
Suerte et a tout a l'heure...

mardi, décembre 20, 2005

Je suis ce soir a Paso De Los Libres en transit quelques heures avant de rejoindre Mercedes puis la reserve naturelle de l'Ibera. Pour ceux qui suivent sur une carte, c'est au centre d'un triangle entre Corrientes, Posadas et Paso de los Libres. C'est une des plus importantes reserves d'eau douce du continents, surtout, il y a un ecosysteme tres riche et je devrais encore voir quelques beaux animaux au cour d'une des cabalgatas (balades en canasson) prevues.
Ici, c'est le debut du pays des gauchos. Y'a des vaches et des chevaux partout. En dehors de la grande route, il y a quelques carioles a cheval. Il n'y a pas de touristes du tout, a part moi, et ca fait un bien fou apres la grande maree d'Iguazu et Bonito et le Pantanal ou je parlais plus anglais que castillan ou portugais.
Je pense que pendant ces quelques jours, je ne pourrai pas donner de nouvelles.
Un grand bol de nature avant de rejoindre la grande ville pour la Noel.
A si petit detail qui va faire rire mais qui a la longue me gonfle un peu, on me prend pour un Allemand. Allez savoir pourquoi malgre mon tein hale et mon accent espagnol parfait. Est ce que ce serait les cheveux qui ont blondis, les yeux bleus ou ma degaine generale qui ne se fond pas du tout avec le decor ??? Quoi qu'est ce qu'il a mon chapeau de paille de Salvador, il fait pas Gaucho ?
A tout a l'heure

dimanche, décembre 18, 2005

Je suis a present loin du tumulte du haut lieu touristique qu'est Iguazu. C'est impressionnant, oh combien, mais forcemment il y a du monde. Alors je suis parti me mettre au calme dans un petit village qui n'a d'interet que par les ruines de la mission jesuite qui fut etablie ici de 1696 a 1759, date a laquelle le pouvoir royale espagnol decida de mettre fin a cette experience, pourtant positive de colonisation. D'apres ce que j'ai compris, il s'agit du seul exemple de colonisation ou les colons, les jesuites en l'occurence, ont appris la langue des autochtones et l'ont etabli comme langue officielle de la mission. De meme, tout a ete realise ici dans le respect des traditions des indiens Guarani. Au plus belle heure de la mission, il y avait 4500 personnes, Guarani et jesuites, qui habitaient la mission vivant de l'elevage de bovins, des cultures, dont celle de la Yerba Mate, herbe nationale qui se boit en infusion toute la journee et d'artisanat divers, principalement de la sculpture sur bois. Bien sur, cela reste de la colonisation, l'objectif des jesuites etait tout de meme d'apporter la bonne parole aux indiens, mais la maniere etait bien loin des methodes habituelles de l'eglise catholique puisque les jesuites ont fait correspondre les dieux et deesses que veneraient les Guaranis avec les Saints et les Saintes catholiques. A Salvador, ce sont les esclaves noirs qui prenaient les icones catholiques et leur donnait le nom de leurs dieux et deesses, pour pouvoir les venere en paix dans les eglises sans etre blame par les peres catholiques...
Autre originalite, tout etait partage et profitait a tous de maniere egale au sein de la mission. Rien ne partait vers l'Espagne. Le travail etait exclusivement pour la survie de la communaute (chacun avait un lopin de terre sur lequel il cultivait pour lui et pour la communaute dans son ensemble). La encore, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'exemple comme ca dans l'histoire des colonisations. Bien sur, la prosperite de la region (il y avait une grosse trentaine de missions en peu de kilometre, partages sur les territoires actuels du Bresil , de l'Argentine et du Paraguay) et la reussite de l'implantation des jesuites, ne plut pas vraiment a la couronne espagnole. L'ordre fut donne aux jesuites de rentrer en Europe par le papaute. Les Guaranis se revolterent pour pouvoir continuer a vivre et prosperer dans les Missions. Et l'experience, une fois encore, s'est fini dans un bain de sang. Dans le film Mission, avec Robert de Niro, l'histoire est parfaitement resume.
Aujourd'hui, six ruines de missions sont classees patrimoines de l'humanite dont celle de San Ignacio ou je suis. Il reste ici les murs des batiments en plus ou moins bon etat. Mais on voit bien la structure urbanistique de la mission, avec les habitations, les zones de stockage, l'eglise, le cloitre, l'hosto, le cimetiere, la cantoche et les cuisines: Les pierres sont ocre rouge: Les murs epais. L'ensemble tres structure et carre comme on peut s'en douter. La encore c'est super impressionnant mais il reigne ici une quietude rassurante et vitalisante...
Je pars demain pour un parc naturel voire de nouveaux animaux, histoire d'avoir plein d'autres jolies images pour la Noel a Buenos Aires.
A tout a l'heure...

samedi, décembre 17, 2005

A la descente du bus, il y a un grondement, un bruit sourd, bien present dans le lieu. On fait quelques pas et elles se devoilent juste devant les yeux. Une partie seulement mais deja, on est dans un autre monde. Des murs d eau tombent de la falaise formant une inconstante dentelle blanche bordee de filets verts. Mes compagnons de bus se sont deja engages sur le chemin s en rapprochant. Je reste a admirer. Je veux prendre mon temps. Ce n est pas tous les jours que l on est devant une telle merveille. C est si etonnant, si impressionnant. Et pourtant je ne suis qu au debut de mon passage. Je m engage sur le chemin a flanc de falaise, dans la jungle. Des lezards, quelques singes, des papillons, et toujours ce grondement qui va en s emplifiant. A mesure de l avancee, d autres murs d eau se devoilent. A chaque nouveau point de vue, je m arrete, j observe, je m empli du lieu. Et puis, l enorme apparait, une faille profonde en arc de cercle d ou se deverse des tonnes d eau dans un nuage bas de goutelettes microscopiques. Le souffle est presque coupe. Et quand, quelques temps plus tard on s en trouve au pied, on ne sait plus si l on est encore sur terre. Ou plutot, on sait que l on fait parti de ce monde merveilleux qui est capable d offrir une telle merveille. On a envie de crier. On crie. On ne veux plus partir. On veut se fondre dans l endroit. On est bien vivant ici.
Une passerelle en escalier monte le long de la falaise au bord du mur d eau. Quelque soit l etage, l impression est toujours aussi forte. Il n y a pas de lassitude. Il ne peut pas y en avoir. On ne peut pas se lasser d un tel spectacle. Apres une petite sieste et un petit sandwich deant le fleuve presque calme qui va bientot s ecraser 80 metres plus bas, je retourne sur mes pas. Les bus sont la mais la journee offre encore quelques heures. Je ne peux pas retourner tout de suite a la ville. Il faut que je revois encore tout ca. Rien n a bouge. Tout est toujours aussi beau. Mais l impression est differente, moins teinte de surprise, plus profonde encore. Arrive a mon point de depart, dominant le site, je suis rasserene. Je suis empli de bonheur.
Quand deux jours plus tard (aujourd hui), une fois du cote argentin, je retourne voir les Chute de l Iguazu, puisque c est d elle qu il s agit, je ne m imagine pas que la baffe va encore etre plus forte. La, la ballade est plus longue plus verdoyante, au coeur de petites chutes peripherique. On surplombe d abord les murs le moins puissants, mais on est tout de meme la, dans une position dominante mais toujours aussi petit, encore plus petit. La puissance est la tout pres. Ensuite en descendant au milieu de la jungle, on s approche tout doucement, par palier de la base dans un suivi de point de vue toujours aussi epoustouflants. En fin, on arrive au pied d un mur. Il est la a quelques metres, peut etre dix au maximum, a deverse ses tonnes d eau sans qu une goutte nous atteigne, comme si elles etaient dans un improbable defile stricte voire militaire. Le temps passe mais on le sent pas passer. On boit, on s engorge encore et toujours. Il est toujours aussi difficile de s en aller, de continuer la decouverte. Pourtant on sait que plus loin d autres surprise nous attendent. La encore, on se retoruve au point de depart mais, cette fois un peu nu. Le chemin a l envers n etait pas possible. Alors, on s engage dans un chemin menant a la passerelle qui domine la chute principale, celle visible du cote bresilein, celle qui fait crier. Elle etait ferme hier et les jours precedant mais c est on jamais. Et alors on comprend pourquoi il faut toujours tenter, toujours suivre ce que dit la petite voix. La passerelle est ouverte. C est le premier jour depuis un gros mois apres de longues reparations. 1,5 km de marche au dessus du fleuve, calme, a peine agite par les iles et les quelques rochers qui affleurent. D ailleurs, de gros poissons tout rond se promenent tranquillement entre les troncs d arbre gorge d eau. Le grondement se fait de plus en plus fort. On commewnce a apercevoir le nuage de goutelettes qui forme comme une protection au gouffre. Et puis, un arc de cercle de filet d eau accelerant apparait. On arrive enfin devant le gouffre. Le souffle se coupe devant le spectacle, devant la puissance monstrueuse qui se degage. A quelques metres, le fleuve s effondre dans un vide dont on ne voit pas le fond. Des milliers de tonnes d eau dans un bouillonnement perpetuel et vertical. L ecume se forme et se deforme en de subites et ephemeres sculptures. On a envie de bloquer le temps, de rester toute la vie a boire cette puissance, cette energie toute naturelle et inutile donc tellement belle. On recoit plus qu un coup de poing dans la figure. C est plus fort. D ailleurs, apres valse hesitation a retourner sur nos pas, a l insu d un groupe de touristes pour mediter en paix en s eloignant, on est groggi. On ne comprend plus rien. On ne sait si vraiment on existe encore. Une bonne sieste reparera tout ca, et encore. EN tout cas, je vous souhaite au moins une fois de voir un tel spectacle.
A tout a l heure
Au fait, une rencontre dans mon dernier logis bresilein, James, sympathique ecossais, voileux et cuistot de surcroit, parlant anglais, espagnol et portugais, cherche un embarquement pour n importe ou pourvu que ce soit en bateau. Il est actuellement a Parati pres de Rio. Son mail est jimcjock@yahoo.co.uk Merci pour lui.

mardi, décembre 13, 2005

Voila je suis revenu a la civilisation petit a petit. D abord une vraie route avec des camion et des voitures dessus (pas trop), ensuite six heures de bus avec un stop dans une des magnifiques haltes routieres bresiliennes, puis l arrivee dans l enorme gare routiere de Campo Grande ou j etais passe avant de partir a Bonito. J ai juste eu le temps de m envoyer un sandwich pour sauter dans le bus qui m a laisse 18 heures plus tard a la gare routiere de Foz de Iguacu a la frontiere avec l Argentine et le Paraguay. Je vous entends d ici : "'tes aventures routieres on s en fout"'. C est vachement interessant pourtant, je pourrai vous dire ce que j ai lu, ce a quoi j ai pense, avec qui j ai parle,... Non ? Bon, ce qui vous interesse, c est ce qui s est passe dans ce coin paume qu est le Pantanal et dans la fazenda dans laquelle j etais. Je comprend parce que c etait vraiment chouette...
D abord un peu de geographie. Le Pantanal est une tres grande plaine a l ouest du Bresil partage pour une petite part avec la Bolivie et le Perou. Pour vous donnez une idee de la taille, c est la meme que la France. Tout au tour, ce sont des plateaux ou des montagnes, si bien que de nombreuses rivieres finissent leur jours ici. D ailleurs, fut un temps bien eloigne, l endroit etait une mer. C est peut etre pour ca que je m y suis tant plut.
Bon je raconte. Apres six heures de piste et de route depuis Bonito, le petit bus s arrete et le chauffeur me fait signe que c est ici que je descend. Au bord de la route, il y a un hangar, une petite cabane bar et un poste de la police federale (il faut dire que la route mene a la frontiere bolivienne et qu une grosse part du trafic de cocaine passe notamment par ici). Il y a un pick up qui m attend ainsi qu une charmante jeune fille qui etait aussi dans le bus, une bresilienne au yeux tres bleus qui finit ses etudes de medecine a Rio... Et nous voila parti pour quelque heures de piste sous le cagnard au milieu des marais dans un paysage vraiment sauvage. Apres deux heures de route, on arrive dans l endroit, au bout de la route. Il y a des enclos pour les chevaux avec des ecuries ouvertes, une cabane fermee, une autre ouverte avec des hamac dessous et plus loin, au bout d un chemin dominant le marais, un grand hangar au toit de feuille de coco et dont les fenetres sont des moustiquaires. On y pose nos sacs dans une grande piece ou sont alignes des hamac roules. Petit repas, sieste et vers quatre, Max, notre guide, nous emmene pour une premiere Cabalgatas dans le marais accompagne par Caraca, pantanaleros pur jus. Trois heures de balades entre bois, marais et grandes prairies, avec des milliers d oiseaux dont les fameux Aras, fierte du coin et en voie de disparition (evidemment comme tout ce qui est beau dans la nature), des toucans, et plein d autres dont j ai oublie le nom, des petits, des grands, des plutot aigles, d autres plutot moineaux multicolors, d autres plutot herons, et des Emeux (genre d autruche) qui couraient non loin de nous. Vu aussi des tapirs, des singes a foison, rigolards ou grognons, des genres d antilope, des lemuriens mignon comme tout, etc. Et puis le fameux Jacare, petit caiman dont les plus grand font trois metres. La, il y en a partout meme autour de notre logement. On les voit meme traverser le chemin au moment ou le soleil se couche. Bon tout ca n a pas ete des le premier jour. Ca a et etale entre les cabalgatas, les balades a pieds de jour et de nuit et puis le safari en bagnole de nuit sur la piste au clair de lune. Bref, je pense que la mission de Max etait de nous en filer plein la figure. Il a reussi. En plus de ca, on a ete accueilli tres sympatiquement, on vivait presque avec nos hotes (ìl m ont appele quand il y a eu le tirage des groupes de la coupe du monde de foot a la tele - oui il y avait la teloche pour eux qui ne marchait que quand le groupe electrogene fonctionnait soit entre 8 et 10 heures le soir...- Max etait pas tres content pour le Bresil mais m a dit que la France avait de la chance, ce quoi j ai approuve evidemment ne voulant pas me lancer dans une conversation sur la valeur des differentes equipes. Je pense que Kdu aurait ete brillant comme au Cap Vert...)> Le dernier soir j ai mange avec eux voyant que je n etais pas integre au groupe d anglo saxon qui est arrive le lendemain. Bref, je m y suis senti si bien que j ai prolonge mon sejour d une journee et j en ai profite pour passer une apres midi a ecrire et lire au calme pendant que nos glaouchs partaient a la peche au Piranha, activite que j avais faite le matin de leur arrivee et qui m a valu une petite frayeur. Alors que j etais dans l etang avec de l eau jusqu a la taille au milieu des nenuphars avec ma canne a peche dans la mains (est ce que vous visualise bien la scene ?) et ce depuis une heure sans que l on prenne un quelconque poisson, Max part a la recherche d un autre coin plus fructueux me laissant seul concentre sur mon fil. Un Jacare depuis un moment s approchait de nous tranquillement sans faire de bruit (c est silencieux ces betes la...). Je l avais presque oublie. Et pendant l absence de Max, ce con s est rapproche un peu plus jusqu a etre a 3 ou 4 metres de moi me regardant dans les yeux (la c est peut etre une vue de l esprit). Il faisait bien ses 2 ou 2,50 metres et on a beau se dire que ces betes la ne mange que des grenouilles, des piranhas, des petits rats, on ne peut pas s enlever de l esprit les magnifiques de Frederic Rossif sur notamment les crocos d Afrique dechiquetant une antilope. Bref, quand Max m a appele pour aller tater le piranha dans un autre coin, je suis sorti de l eau avec un certain soulagement. Pourtant, j en ai pris un tout petite (un bon metre tout de meme) dans mes bras, et bien figure vous que c est tout doux, c est bete la. Je parle de la peau...
Est ce qu il est la peine de vous preciser que j etais bien la bas ? Vous vous en doutez. Au dela de la nature et du calme, l habitat en bambou et feuille de palmier m a bien plu. J ai bien etudie l affaire pour une prochaine demeure quelque part...
Je vais essaye de mettre des photos si j y arrive... Patience.
A tout a l heure

jeudi, décembre 08, 2005

Cela fait deux que je suis a Bonito (ça lui va bien ce nom a ce patelin), a me balader dans les rivieres, je prend demain la direction du Patanal et de la faune sauvage. Trois jours paume dans les marais a dormir dans un hamac. Je sens que ça va me plaire...
En attendant, je fait de la plongee en eau douce en suivant le cours d'un riviere tres claire avec des poissons partout. Ça change des barrieres de corail et des poissons d'eau de mer. surtout ça fait tout drole de ne pas se sentir autant porter que dans la mer. Bref, c'est presqu'aussi impressionnant. Je me serai cru dans la cuisine des Cazabat a Bordeaux. Heureusement pour moi et pour eux ici(c'est la base de leur repas), il y avait aussi des plus gros poissons que dans l'aquarium bordelais. Mais c'etait rigolo aussi de se balader la dedans tranquillement en se laissant porter par le courant. Les poissons sont pas farouches et viennent voir a quoi tu ressemble de pres. Avec ça il y avait une petite balade en foret avec des singes et surtout de magnifique Ara, les perroquets d'ici. Ils ont un plumage plein de couleur, sont plus gros que je ne le pensai (un peu plus gros qu'un goeland) et il ont un cri reconnaissable entre mille. Avec eux il y avait aussi plein d'autres oiseaux superbes dont des toucans. Ça aussi c'est chouette.
Aujourd'hui j'ai loue une petite moto pour me balader entre les point a voir dans la region. Ici, c'est comme un grand plateau avec quelques colines, des gouffres et des riviere. Ainsi, il y a plein d'endroits ou ça vaut le coup de se poser. ET puis j'aime bien me poser, alors... Donc aujourd'hui je me suis poser pres d'une riviere avec plein de poissons deja vu hier et puis apres dans une foret avec plein d'oiseaux encore. Me demander pas les noms je ne suis pas du genre a retenir. J'ai eu la grosse deception de ne pas pouvoir aller dans une grotte ou l'on plonge aussi. A cause des pluies des derniers jours (avant mon arrivee), la grotte etait inaccssible. Domagio Sergio. Tout cela est tres beau mais un peu tirer par les cheveux malgre tout et des fois on se demande si tout ces endroits ne sont pas un petit peu artificiel. Il ne sont accessible qu'avec un guide et une grosse partie de l'economie de Bonito est base la dessus. Mais bon, ils en vivent pas mal, sont sympas comme tout et je leur laisse le benefice du toute et de leur bonne fois evidente...
Vivement demain. Au moins la bas, c'est du vrai de vrai.
Bonne fin de salon a ceux qui y sont.
Portez vous bien
A tout a l'heure
Au fait pour m'ecrire le mieux c'est mon mail patbenoiton@gmail.com parce que par le blog ça n'a pas l'air de bien marche et surtout tout le monde peut lire ah ah...

mardi, décembre 06, 2005

Je suis arrive a destination apres 27 heures de bus. Mais la ou je suis, je compte bien rester 4 ou 5 jours. Ça s'appele Bonito vous pouvez aller voir avant que je vous raconte http://www.viabonito.com.br/ C'est pour ceux qui sont en manque de photos... J'avoue que la je merde un peu mais j'ai eu des petits soucis d'appareil numerique sur le bateau. Et puis depuis j'avoue que j'ai du mal a le sortir de son sac. Ça va venir.
La route ne s'est pas trop mal passe meme si je suis fatigue et que je vais aller me faire une grosse sieste et puis une grosse nuit avec d'aller jouer dans les canyons, dans les grottes et avec les poissons...
J'ai eu la chance de prendre un bus qui longeait la cote entre Paraty et Sao Paulo. C'est encore magnifique avec des grandes criques, de la foret et des plages blanches et ocres. Apres on est monter sur le plateau de Sao Paulo ou la vegetation est tres differente mais aussi luxuriante. J'ai eu une petite pensee pou Emmanuelle, Riquets et les filles qui y sont alles cet ete. Je comprend mieux vos yeux brillants lors de notre entrevue a Cholet.
Je ne vous avais pas decris la maison de Bernard a Paraty. Ce doit etre une des plus belle maison du village. Au dela de sa grandeur impressionnante - comme il dit, j'aime l'espace...-, elle est superbe avec des plafonds tres hauts et tout en bois, un grand patio, avec salon, hamacs et salle a manger donnant sur un jardin luxuriant. Les pieces sont tres grandes au rez de chausse et j'imagine que les chambres a l'etage sont tout aussi volumineuse. Ah, ça avait du bon d'etre colon...
Bon allez, je pars a la sieste, c'est que c'est fatiguant le bus.
A tout a l'heure

lundi, décembre 05, 2005

Jài quitte Angra dos Reis, Paraty et toutes les iles la bas, la mer, Edulis, bref tout ce qui faisait ma vie depuis quelques mois. c est bon aussi de bouger et de changer.
Pendant que l on se haissait sur les colines avec le bus, Edulis sortait du port de Angra. Salut vieux on sèst bien amuse ensemble mais on se retrouvera, c est clair. On m avait dit que la route jusqu a Paraty etait belle. Elle est belle et c est peu de le dire. Malgre quelques gouttes de pluie (qu est ce qu il pleut ici...) et mon sac a dos qui n arretait pas de tomber, je suis reste scotcher a la fenetre. Et apres un virage, grosse surprise ? une centrale nucleaire... Quel bonheur. La au bord de la mer, avec ses cites pour ouvrier, cadre moyen et cadre superieur (faut pas tout melanger). Amerigo Vaspucci avait ecrit qu ici c etait pas loin d etre le paradis. Il avait certainement raison. Et on a reussi a y mettre un gros port de commerce, un terminal petrolier, un chantier pour plate forme petroliere et cette magnifique centrale... Y a des fois je me demande vraiment si l homme occidental n est pas tombe sur la tete il y a deux siecle, et meme avant...
Bon la ville de Paraty a fait oublie la centrale, avec ses petites rues, ces vieilles maisons coloniales et sa cacha;a qui vaut tous les rhums du monde. Et puis hier soir je suis alle chez un fran;ais rencontre a Angra qui avec des amis avaient reconnu Edulis, une vrai star celui la. Bref, il m a invite a bouffe et on a cause bateau, un peu boulot (il etait directeur de Royal Canin ici...) et Bresil. Et il m a fait chamboule mon programme. Je devais aller dans le sud, je vais dans l ouest. Dans le Matto Grosso do Sul dans un endroit parait il fabuleux. Je vous dirai. Je pars dans 30 mminutes pour une quinzaine d heure de bus apres les six heures que je viens de me taper pour venir a Sao Paulo ou je suis.
A tout a l heure
Ps y a les cousins Etienne et Maggy qui ont un petit soucis de coque aux Canaries. Il faut refaire du sandwich et rapidement pour qu ils reprennent vite leur route vers le Senegal. Si quelqu un connait un bon chantier la bas ce serait cool de leur indiquer. Il y a bien celui de Puerto Calero mais je ne sais pas ce quìl vaut. Est ce qu il y a un Ministe qui aurait jouer la bas. En tout cas, vous pouvez toujours envoyer un mail a Etienne et Magguy sur grandcitronvert@wanadoo.fr
Merci d avance pour eux et tenez moi au courant.

samedi, décembre 03, 2005

Ilha Grande, c'est termine. Maintenant commence une nouvelle partie du voyage. Je dis definitivement a tout a l'heure a Edulis mais pas encore a la mer. Je vais longer la cote jusqu'au sud de Sao Paulo avant de rentrer dans les terres. Et Ilha Grande, comment c'etait vous entend je dire... Ben au top encore.
C'est une grande île, comme son nom l'indique, a peu pres avec les dimension d'Oleron mais en beaucoup plus montagneux puisque le point culminant est a plus de 1000 metres, contre combien a Oleron, Sophie et Camille ? La vegetation est plus que luxuriante et les gens adorables. Je me suis pose pendant ces trois jours dans une poussada au milieu des arbres d'ou l'on voyait la mer. Pas mal. Du balcon de la chambre, du hamac quoi, je pouvais regarder le mouvement des bateaux dans la baie. Je me sui sfait une grande balade a pieds le premier jour jusqu'a ce qui serait la plus belle plage du Bresil, donc du monde puisqu'ici sont les plus belles plages du monde d'apres les Bresiliens. Je me demande s'il n'ont pas un peu de sang français voire breton ici. La plage est belle et presque deserte, en tout cas sans aucune construction et face a l'ocean. On peut eventuellement y faire du surf quand il y a beaucoup de houle. Comme il n'y en avait pas je me suis pose sous un arbre pour faire la sieste et bouquiner entre deux baignades. Ce n'ai pourtant pas mon genre de glander comme ça, mais j'y ai pris beaucoup de plaisir. Sur le chemin qui y menait, au dela de la vegetation, avec des bambous, on dirait mes cuisses, j'ai vu plein de petits animaux et des plus gros aussi : papillons magnifiques, fourmis enormes a la queue leuleu, petits rongeurs proche de l'ecureuil qui vient manger dans la main, oiseaux au chant melodieux et au plumage plus que colore, lezard curieux, varan fuyant de deux metres... Et puis il n'y a personne sur ces chemins. Tout le monde prefere prendre le bateau au trois heures de marche. Bon je suis aussi revenu en bateau mais il etait tard. Il y avait aussi les petites pauses sur les plages intermediaires pour boire un suco histoire de se remettre en forme.
Le lendemain devait etre consacre a l'ascension du pic Papagayo qui culmine a 950 metres mais au reveil la pluie est arrivee d'abord par intermitence, pour me laisser le doute, puis completement ce qui m'a motive pour m'allonger de tout mon long dans le hamac en me plongeant dans le bouquin que j'avais commence quelques jours plus tot. Une vrai grande journee a ne rien faire. Mieux que les dimanche apres midi hivernaux de Paris quand on glandait devant la teloche. Mieux parce que quelque fois tu peux scotcher devant les gouttes qui degringolent le long des feuilles du bananier juste devant. Et puis aussi je changeait de sens sur le hamac. Comme ça, je pouvais voir un autre paysage, plus verdoyant et sans bateau, mais avec des oiseaux affoles qui cherchaient un endroit ou s'abriter. Autant vous dire que je ne suis pas tres fatigue aujourd'hui. Je me demande si je vais pouvoir dormir dans le bus qui va me mener a Parati, puisque a present je suis terrien, apres deux mois et demi passes sur Edulis. Et je n'ai meme pas eu le mal de terre dans mon lit moelleux...
Entre les mouillages et la poussada, j'ai quand meme passe une grosse semaine ici. Il y a encore de quoi faire. Peut etre que j'y reviendrai... A voir...
A si j'oubliai, Marie et Philippe qui parte avec Edulis m'ont amener Le Monde. Et attention, date du jour ou je l'ai lu, si, si. Du grand luxe. Et puis ça fait du bien de savoir que rien ne change quand on n'est pas la. Le President va de mal en pis, sa non action est inefficace. L'economie c'est toujours la meme chose et Harry Potter fait un carton et Bordeaux est toujours troisieme du championnat comme a mon depart. Bon, la nouvelle maquette du quotidien du soir est particulierement reussie. Ça fait du bien de voir qu'il y en a qui bosse bien dans cette profession.
J'espere que tout baigne toujours pour vous malgre le froid et la neige.
La bise
A tout a l'heure