je vais faire un petit tour

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jeudi, novembre 30, 2006

Un autre monde

Evidemment, après le début du monde (le pueblito dans le parc Tayrona), le centre du monde (la Cidade Perdida), il fallait aller dans un autre monde. Et quel autre monde... Un monde que j'ai découvert vraiment il y a quelques semaines avec enthousiasme. Il fallait que j'y retourne et que je puisse y retourner quand je le voulais. Alors j'ai fais en sorte que... Et puis on m'a aider aussi.
Santa Marta s'avère être un des centre de plongée sous-marine les moins chers au monde. J'avais un premier plan, et puis deux français avec qui je suis allé à la Cidade Perdida, m'ont indiqué un centre dans le village juste à côté de Santa Marta, Taganga. C'est plus tranquille aussi. Résultat, j'y ai passé quatre jours à plonger deux fois par jour dans des sites superbes et très différents les uns des autres. Le parc Tayrona recèle des beautés tant à terre que sous la mer...
Poissons de toutes les couleurs et de toutes formes, corail très diversifié, flore étonnante et multicolore, rocaille aux formes étonnantes... Mais la magie, avec la plongée en bouteille, c'est qu'on peut prendre le temps. Le temps de regarder, d'apprécier. On ne se sent pas poisson parce que l'on sent bien que l'on est toujours pas dans notre milieu naturel, que l'on reste spectateur de cet autre monde. Mais on est beaucoup plus proche de cette vie qui nous est tellement différente. ça m'a fait penser un peu à mon premier vol en parapente. On est pas oiseau mais on est avec eux. Et puis on regarde tout de là-haut en observateur privilégié en ayant le temps car on a que cela à faire.
Sous l'eau, avec les bouteilles, c'est la même chose. On a l'impression de planer au dessus des fond. On frôle les poissons sans que cela ne les dérange plus que ça. On joue à raser le fond et ses aspérités, à rentrer dans des petites grottes, à voler dans le courant, à faire l'indiscret sous une patate de corail ou à énerver quelques murènes, gardiennes agressives de leur trou.
Les huit fois où nous sommes allé sous l'eau en quatre jours, nous avons vus des sites très différents pour finir par visiter l'épave d'un petit cargo, ex-traficant de marijuana et cocaïne (il n'y avait plus rien à bord...) et couler par la marine colombienne. Nous avons fait le tour, rentrer dans les cales... C'est très impressionnant et ça donne envie d'aller voir de plus grandes et plus vieilles épaves. Oui, tout cela donne envie de continuer à découvrir encore et toujours.
C'est certainement le dernier texte avant un bon bout de temps. Je prend l'avion tout à l'heure pour le froid européen. C'est la première fin de ce voyage (je reviens en janvier ici à Curaçao...). Je voulais vous remercier tous d'avoir passé tant de temps à lire et à commenter, en direct ou non, les textes de ce blog dans lequel j'ai essayé de partager cette expérience exceptionnelle de quinze mois de voyage. J'espère y être parvenu un minimum même si je sais que jamais mes écris n'atteindront en force ce que j'ai pu vivre.
A tout à l'heure

mardi, novembre 28, 2006

Le centre du monde...

C'est évidemment dans la Sierra Nevada que ça se passe. Ça commence par une proposition rapide a laquelle j'ai répondu rapidement. "Oui, je veux y aller." Le lendemain a l'aube c'était parti : Camion 4X4 ayant quelques années de service, la route puis un chemin a la limite du praticable. Le camion n'est pas un luxe, ni un accessoire pour touriste histoire de faire aventure. Au bout de la piste, un village, dernier "centre urbain" avant la montagne et la foret. Première traversée de torrent, premiers mètres escarpés, premiers écarts dans le groupe. Après cinq heures de marche un peu acrobatique, on arrive de nuit dans notre premier refuge, une cabane avec un toit en palme et des hamacs pour dormir. Repas et au lit. L'énergie accumulée dans le parc Tayrona commence a être un peu entamée. Réveil a l'aube pour moi. Chi Kong (évidemment) dans un endroit merveilleux un peu plus bas que notre refuge. Deux torrent se rejoignent ici pour former une chute d'eau, le tout baigne dans une végétation luxuriante. C'est beau. C'est calme. Je suis bien.
On entame la marche par une petite étape jusqu'à la ferme voisine. Notre guide, Walter, nous propose de voir comment l'on prépare la pâte qui sert a fabriquer la cocaïne... Allons-y ! Ça fait aussi parti de l'activité régionale après tout. Je vous rappelle que nous sommes en zone paramilitaire et mafieuse, un des centres importants pour la cocaïne situes idéalement a quelques kilomètres de la mer. D'ici, il est facile d'exporter la production de poudre blanche vers les îles néerlandaises (Aruba, Curacao, Bonaire) ou celles situées plus loin comme la Jamaique ou Haiti. Il parait qu'il y a des sous-marins qui partent des plages... Nous ne sommes évidemment pas la ou s'élabore le produit fini mais la pâte qui permet de la réaliser. Et c'est enfantin... Mélange des feuilles de coca avec de bicarbonate de soude que l'on plonge ensuite dans l'essence pour extraire la cocaïne des feuilles. En ressort un liquide qui se sépare de l'essence et que l'on extrait avant d'y rajouter acide sulfurique, permanganate de potassium, de la soude...  Ça fait envie n'est-ce pas ?On filtre et on obtient une pâte jaune pas très ragoûtante mais précieuse pour les labos clandestins. Le fermier qui nous a explique tout ça produit en moyenne 12 kilos en trois fois dans l'année et ça lui rapporte 1250000 Pesos Colombien, en euros ça fait 4500. Sachant que le gramme se vend (me semble-t'il) autour de 150 euros a Paris et que 90% de la pâte devient poudre, c'est pas très cher paye. Vous me direz que c'est le risque qui coûte cher. Et lui ne prend aucun risque... C'est interdit mais l'état ferme les yeux. C'est comme pour les OGM en France (ah, ah...).
Après cette petite démonstration rapide et efficace, nous reprenons notre chemin vers l'intérieur de la Sierra. Moins de maison, plus de foret, chemin plus étroit voire totalement absent. Arrivée au deuxième refuge sous une pluie battante, comme elles aiment s'activer ici. Hamac direct. Demain nous attend l'ultime chemin jusqu'à notre but: Au programme, six heures de marches, huit traversées de torrent, 1600 marches de toutes formes et glissantes datant du 7e siècle après JC. Le chemin ne me parait pas si difficile que ça mais c'est avec un certain bonheur que j'attaque les premières marches. Je ne les compte pas nais elle passe assez vite. ET au bout, tout la haut, la récompense. Des terrasses rondes entre les arbres. Quelques marches encore et une grande terrasse complètement dégagée s'ouvre devant nos yeux. Elle domine les deux vallées de chaque cote de la crête ou elle prône. Fatigue. Bien-etre. On laisse tomber nos sac a dos par terre et on s'assoie heureux d'être arrivé et de savoir que "vale la pena".
Cela fait plusieurs mois que l'on m'en parle de la Cidade Perdida. Cela avait commence a San Pedro de Atacama au Chili. Puis a Iquitos au Perou. Enfin a Santa Elena au Venezuela. Ensuite, on m'a dit que ce treck était aux mains des paramilitaires et qu'une partie de la somme versée était remise a la mafia. Ça m'avait refroidi et puis je me suis dit tant pis. Je n'irai qu'une fois ici et faut il tout refuser dans un pays baigne dans les trafics et la mafia ? Ça fait longtemps que je me pose la question et je n'ai toujours pas la réponse. Ou tout cela commence ? Faut-il vivre en France de ce fait, après tout, il n'y a pas si longtemps un organisme appelé SAC reglait toutes les affaires pas très propres pour le partis au pouvoir. A sa tête, un certain Charles Pasqua, futur Ministre de la République (ne me dites pas que ce n'est pas pareil. Du fric sale - pour peu qu'il soit un jour propre - est du fric sale qu'il vienne de la drogue ou du racket)... Alors ? Alors j'y suis allé et plutôt content de l'avoir fait.
Reprenons la visite du site autrement plus intéressante. La Cidade Perdida (découverte en 1973 par des pilleurs de tombes) était le centre du monde pour la civilisation Tayrona. Plus petite que le Pueblito, plus près de la mer et grand centre commercial entre la cote et les hauteurs, mais pas encore, faute d'argent (...), totalement nettoyée, la Cidade fait autour de quatre kilomètres de circonférence ou s'étage les petites terrasse ronde qui recevaient les huttes en bois et palme. Autour de 10000 personnes vivaient ici jusqu'en 1600 a peu près. L'arrivée des Espagnols sur la cote a marque les débuts de la disparition de cette civilisation. Aujourd'hui, les Kogis, héritiers directs des Tayronas, vivent un peu partout dans la montagne mais n'ont qu'un accès limite au site. Seule une famille peut y vivre pour ne pas abîmer le site avec les élevages qui vont avec l'installation de plusieurs famille. Le Mamu (chamane) qui vit ici avec sa famille, effectue un travail spirituel et de transmition d'un savoir multiséculaire vers les jeunes.
Un matin, alors que je faisait mon Chi Kong (tous les matins, vous devriez essayer, c'est bon pour tout), j'ai eu la surprise de le croiser sur la grande esplanade centrale, qui était un lieu sacre, avec un jeune, lui expliquant de nombreuses choses et lui montrant des lieux dans la montagne arborée qui domine le site de tout cote. Sourire. Regard. Bonheur (pour moi)...
Une journée de visite du site, de repos aussi, a respirer les bonnes ondes du lieu. Non, je ne regrette rien. Descente très rapide, fatigante mais superbe, vers notre premier lieu de bivouac. Des paysages comme ça, je crois que je ne suis pas près d'en revoir. Je bois tout des yeux, ne veut rien oublier, tout imprimer pour que ça reste comme tout le reste dans un des coins les plus précieux de ma mémoire... Comme cette jonction des deux torrents, que j'ai eu grand plaisir a retrouver.
A tout a l'heure
Merde Jose n'y va pas. Pour l'instant... A ces fieffes cocos de toute obédience, ils seront toujours aussi sur d'avoir raison.
Vous savez quoi ? Je suis tres impatient de vous retrouver et retrouver la campagne francaise... Plus que quelques jours...
 

dimanche, novembre 19, 2006

C'est ailleurs...

Il s'agit d'un endroit exceptionnel. Vraiment exceptionnel. Sur la carte, il est tout la-haut, presque à l'extrême nord du continent sud américain. C'est un endroit où en quelques kilomètres, on passe du niveau de la mer à 5750 mètres. C'est en milieu tropical et une grande diversité d'écosystèmes sont représentés. C'est ici qu'il y a quelques milliers d'années la civilisation Tayrona est née et est restée du fait de la richesse de l'endroit. Aujourd'hui, ce sont les Kogis qui habitent ces montagnes toutes vertes de végétation, tapissées de gros rochers ronds, où courent de nombreux torrents, où d'énormes orages avec des pluies torrentielles s'abattent pour mieux adoucir le climat, où poussent de nombreux et divers fruits et légumes. Ils sont encore une dizaine de mille aujourd'hui à vivre ici, plus ou moins en contact avec le monde moderne. Certains, comme partout malheureusement, se servent de leur identité pour faire un business qui va à l'encontre des traditions de leur peuple. D'autres, la majorité je crois, se protègent, loin dans la montagne dont ils sont les seuls à vivre en harmonie avec elle donc à respecter tout ce qui y vit.
Du haut de leurs sommets, de leur forêt, ils ne comprennent pas ce que nous faisons. Pire, ils nous regardent, où plutôt aperçoivent le peu qu'ils peuvent, et se sentent responsable de travailler spirituellement pour réparer le non-respect que nous avons de la terre sur laquelle nous vivons tous. Pour eux, l'homme n'est qu'un élément parmi d'autres dans la nature, ni supérieur, ni inférieur, égal, et de ce fait, il doit respecter et dialoguer avec tous. Pour eux, chacun des actes que fait un être humain est responsable, c'est à dire qu'il en mesure les conséquences, toutes les conséquences. Pour eux, lorsque l'ont fait mal à la terre, lorsque l'on déséquilibre un écosystème, tout ce qui est autour est dèsèquilibrè et devient malade. Il est forcément difficile de comprendre tout ça depuis notre belle société et plutôt que de continuer, je vous invite à lire le livre d'Eric Jullien "Kogis, le message des derniers hommes" ou d'aller sur le site de son association ( http://www.tchendukua.com/) qui rachète des terres dans la sierra pour que les Kogis en soient propriétaires. Parce que la Sierra n'est pas une réserve pour parquer les indiens comme aux Etats Unis ou en Australie: C'est un territoire libre. Les Kogis ne connaissant pas la propriété, les terres où ils vivent appartiennent souvent à des fermiers ou plus souvent aux narcotraficants pour planter et transformer la Coca. C'est un des endroits ou la guérilla entre Farc (d'obédience marxiste lèniniste, anciennement financé par l'URSS et à présent par la drogue), les paramilitaires (clairement fasciste, commandité par l'état et les grands propriétaires y comprend les narco traficants) et les militaires représentant de l'état dit libéral. Forcement, au milieu de tout ça, des intérêts financiers en jeu, les Kogis, avec leur regard perdu dans un autre monde, ne comptent pas vraiment. Avec ses nouvelles terres achetées, ils gênent un peu et Gentil Cruz, l'ami colombien de Eric Jullien, s'est tout simplement fait assassiner par les paramilitaires, il y a quelques mois.
Pourquoi je vous racontes tout ça ? Parce qu'au pied de ces montagnes, aux pieds de la Sierra de Santa Marta, j'y suis actuellement, parce que dans ce territoire ou les ancêtres des Kogis ont choisit de vivre, j'y ai passé ces six dernier jours. Rarement, j'ai senti endroit aussi apaisant, respirant autant la sérénité, la vie aussi, toute la vie comme elle devrait être tout le temps, simple, comme la nature qui est ici ultra présente.
Ici, dans le parc Tayrona, lieu touristique étonnamment peu fréquenté, je suis resté à disfruter dans mon hamac pendant six jours. J'ai rechargé mes batteries après une fin de séjour sur GCV un peu speed avec le chantier et des à tout à l'heure un peu trop émouvant et puis avant le retour vers les frimas de l'hiver français dont votre chaleur saura me réchauffer. Je me suis promener le long des grandes plages bordées de cocotiers, au milieu de la forêt luxuriante et pas agressive comme en Amazonie (on peut se promener nu pied sans problème): J'ai passé des heures à regarder la mer ou ces montagnes étonnantes. J'ai lu, beaucoup. Et je suis monté au Pueblito, au début du monde des Kogis, par un petit chemin escarpé, souvent invisible entre les arbres aux formes bizarre et toujours les gros rochers ronds et rassurants. J'y ai ressentit énormément de choses notamment la sérénité du lieu. J'ai échangé un peu avec Miguel, jeune Kogis chargé par la communauté de vivre ici avec sa famille. Il remonte régulièrement dans la Sierra se purifier et faire un travail spirituel très profond. J'ai eu l'impression de toucher du doigt quelque chose de plus fort que moi (et ce n'est pas Sèga...), que nous: Quelque chose qui nous dépasse parce que nous sommes loin d'être en accord. Et nous sommes tellement éloigné de cet accord que nous n'avons plus la mémoire de la terre et de ce qu'elle est. Les Kogis l'ont. C'est ainsi. Aidons les à la garder, simplement avec respect.
Merci pour ces merveilleux moments encore une fois. Cette semaine restera graver longtemps dans ma mémoire. J'espère pouvoir y retourner...
A tout à l'heure
 
PS : J'ai pas de photos du Pueblito. Ce jour là, j'ai oublié l'appareil dans mon sac. Sans faire exprès...
Bon alors, c'est la Sègolène Royale qui va s'y coller chez les socialistes. On parit combien que Josè Va y aller aussi et là il a de la place.

samedi, novembre 11, 2006

Sans repis...

Petit "a tout a l'heure" tristoune mais oh combien fort sous le bateau encore a terre (j'oublierai jamais vos regard Maggy, Tom et surtout toi Tim, t'avais l'air paumé petit père...). Un coup de voiture jusqu'à l'aéroport avec Etienne. Petite bière histoire de se dire les dernier trucs á se dire avant la prochaine fois qu'on ne sait pas quand c'est (d'ailleurs tu m'as pas dit pour l'inventaire...). "Tchao, Tchao, prends soin de toi..."
Ne pas se retourner. Aller devant vers la file d'attente pour accéder a l'avion. Je regarde tous les vacanciers qui retournent vers l'Europe. Dans un mois, ce sera mon tour... Pour l'instant c'est un petit coucou qui part vers Valencia au Venezuela qui m'attend. Enfin, qui m'attend pas du tout. Il n'est pas arrive. Et il n'arrivera que deux et demi après son heure de départ prévu... Ca commence bien.
Je suis en short, tee shirt et tong dans l'aéroport et j'ai froid. La clim. Il doit ne faire que 23 ou 24 degrés dans cet immense hall. Je prend un thé. Je lis un joli livre que l'on m'a confié. Un petit chi kong relaxant dans les toilettes. L'heure de l'avion arrive.
On s'engage a pied sur le tarmac jusqu'à l'avion. Vraiment pas gros. Dedans c'est un long tube de deux mètres sur deux. Nous sommes une grosse dizaine de passagers. Décollage. Je vois les flammes de la raffinerie qui berçait nos nuits sur le trampoline. Je crois deviner le chantier mais pas le bateau évidemment. Je ne pense a pas grand chose. Je suis partage entre la tristesse de partir du bateau, de quitter des gens de j'aime, de tourner une longue page de ce voyage avec plein de magnifique moments devenus souvenirs, le bonheur de retrouver la route en bus, de me diriger vers un endroit qui m'attire, de m'engager dans la dernière étape avant le premier retour en France, avant de retrouver ceux que j'aime. J'ai un peu la tete vide. Les yeux ont pleure. Je laisse passer ces minutes sans agir sur les pensées. Elles défilent, changeant mon état émotif, c'est tout. La cote apparaît. Je reconnais Chichiriviche et le parc Morrocoy ou nous avons passe de très bon moment. Puerto Cabello bientôt et puis on commence a descendre vers Valencia. Ça l'air grand. Un feu d'artifice dans un coin de la ville me donne le sourire. Débarquement. Récupération du sac, qui malgré deux jours d'aération sent encore le renferme. Taxis jusqu'au terminal de bus. On passe de zone industriel en zone de grand hangar. J'ai connu paysages plus fun... Il fait nuit. Le chauffeur est silencieux. Arrive le terminal. "Maracaibo, départ dans cinq minutes". Je prend le billet. Je me change. Pantalon, polaire. Les clims des bus je les connais. Deux empanadas pas terribles. On part. Les sonneries des portables, les bruits des armes et des poursuites de voitures de la vidéo, le ronflement du voisin, le froid. J'arrive finalement a dormir, a peu près. Arrive le petit matin. Des chemines. Un grand lac. De fortes odeurs de petrole. Maraca[ibo. La ville qui fait la puissance du Venezuela, qui permet a Chavez e provoquer Bush. Le pétrole. La richesse du pays. A part l'odeur, vraiment tres forte, a en vomir. Je ne verrais rien que des faubourg. Car des mon arrivée, un homme m'aborde. "Tu vas oú ?" "Santa Marta, Colombia" "Viene, el bus se va a la siete" (viens le bus part a 7h). Allez roule. Je ne prend même pas le temps de manger. En fait, vu l'etat du bus, je crois qu'il m'emmene a un autre terminal. Il part vers la frontiere. Grand étang. Plein d'oiseau. Toujours l'odeur. La foret, de plus en plus dense. Puis de moins en moins. Ce sont a présent des marais avec quelques bosquets puis tout cela s'assèche. Un contrôle, deux contrôles, trois contrôles. Je ne les compte plus. Il doit falloir occuper les militaires. Il y en a de plus en plus. Des passagers n'ont pas de papier pour passer en Colombie. Ca prend de plus en plus de temps. La frontière enfin. Taxe de sortie du Venezuela. Tampon de sortie. A peine douze heures... Rentrer en Colombie. Le passeport se fait manger par une imprimante. Pas de tampon... Premier village. Terminal de bus. Je descend. Le scénario se répète. "Tu vas oú ?" "Santa Marta, Colombia" "Viene, el bus se va a la once" (viens le bus part a 11h). J'achète a manger. Je bois un grand jus de fruit. Je m'assois dans le bus. Je dors. Quand je me réveille, nous roulons dans la foret. Elle est dense et humide. Quelques bananeraies. Des montagne au loin. La sierra de Santa Marta. Les terres des Kogis. Je ne viens ici que pour eux, que pour essayer de partager de loin leur manière de vivre la terre. Je ne sais pas ou je vais. Je sais qu'il faut. C'est tout. Santa Marta. Le bus m'arrête sur le bord de la route a l'entrée de la ville. Une moto taxi s'arrête, me prend et m'emmène jusqu'au premier cyber café pour que je récupère l'adresse d'un hôtel que l'on m'a recommande. Et c'est d'ici que j'écris ces quelques lignes, presqu'en direct. Je suis fatigue. Je vais dormir, dormir. Histoire d'être en forme pour les jours qui viennent.
Merci pour cet enchainement sans heurt... Cela facilite le passage.
A tout a l'heure
PS Si je voulais saluer la victoire de Lionel Lemonchois dans la Route du Rhum. Du beau boulot, propre comme il sait si bien faire...
Sinon je suis alle faire un petit tour sur le site du Monde, 17% de la population mondiale n'a pas acces á l'eau potable et tout le monde s'en fout et puis Le Pen nous refait le coup de on m'empeche de me presentyer et tout le monde court le sauver. Vous le sentez pas encore le retour du borgne au second tour vous ?