je vais faire un petit tour

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mardi, novembre 29, 2005

Je ne vous ai pas encore parle de ce qui est pour moi le grand bonheur ici. Ça pourrait etre la meteo, la chaleur, les personnes, les paysages, la temperature de l'eau pour le plongeon du reveil, le blanc des plages, la musique,... Tout cela est au top mais ça n'egale en rien la richesse de fruits de ce pays. Il ya ceux que l'on connait et qui pousse en Europe. Il y a ceux qui veinnent par avions directement sur les etales tropicale des supermarches mais qui sont bien fades et puis il y a ceux que l'on ne connait pas et qui ont des saveurs reellement nouvelles. Il n'y a pas le petit "on dirait des ...", des rien du tout, c'est pas connu. Et ce ne sera pas connu parce que je n'ai pas encore retenu les noms...
Mais, la mangue juteuse et l'orange du matin, l'ananas du midi ou la goyave du soir sont vraiment un enchantement. Je ne m'en lasse pas et je crois que quand je partirai ce sera ce qui me manquera le plus.
Surtout, ici, il prepare tout en Zuco, en jus. Directement du fruit au verre allonge d'un peu d'eau, dans des gargottes qui ne manquent pas le long des trottoirs. Le Zuco d'Abacaxi (ananas) ou de Maomao (Papaye) au reveil, ça vous coule tout doucement le long de l'oesophage jusque dans l'estomac avec une impression de revivre... Il n'y a pas que la premiere fois ou ça fait ça. C'est a chaque fois. Pour les amateurs de lait, il y a les vitaminas. C'est le melange du jus avec du lait. Ça envoie aussi mais il faut aime le lait. Ce qui n'est pas trop mon cas.
Les legumes aussi sont nombreux et diversifies. Et ça ne coute rien. Pour le convoyage entre Bahia et Rio, j'en ai eu au marche pour a peine 15 euros pour trois et il en reste encore...
Bon je vous laisse. J'ai encore le menage du bateau a faire pour accueillir Marie et Philippe qui prenne le bateau cet apres midi. Edulis est dans une marina, on y croit meme pas. A 50 metre du quai il y a un centre commercial digne d'un bon Carrouf français, avec le supermarche, le burger, le kilo (resto qui vend la bouffe au kilo. Tu prends ce que tu vuex, ils pesent, tu paies) et les boutiques de fringues. Rien ne manque meme pas la station internet d'ou je vous ecris. Et a moins d'une heure de bateau, il y a les petits mouillages deserts (hors saison).
Elle est pas belle la vie ?
La bise
A tout a l'heure

dimanche, novembre 27, 2005

Des petites nouvelles rapides avant de retourner aux iles et leurs mouillages idylliques...
Le convoyage depuis Rio s'est passe surper bien bien que sans trop de vent. Apres une bonne bouffe avec l'equipage de Notre Dame des Flots que l'on a fini par retrouver, on est parti de nuit en passant au pieds du pain de sucre et en longeant Copa Cabana et Ipanema (trop loin pour voir The Girls de la chanson). C'etait pas mal... Mais moins bien que l'arrivee sur Ilha Grande au petit matin. C'est beau c'est beau cet endroit. On s'est pose dans un petit mouillage face a une plage de sable blanc. Des pecheurs arrivent et nous offrent des gambas et des poulpes. On prend avec quelques litres de gazole qui nous manquait pour rejoindre le port d'Angra> J'avais oublie de faire le plein a Rio... Balade a terre et nuit dans le sac du ciel un mouillage completement ferme avec un petit bar au fond ou on est alle boire quelques bieres avec Adam en philosophant sous les cocotiers sur les Minis et la maniere d'avancer encore dans l'architecture des petits bolides...
Vendredi, Cecile et Adam sont partis vers Sao Paulo. Cedric et Fab, les aminches de Rio, sont arrives a bord pour le w-e. On est parti sous un pluie brestoise voire cherbourgoise et on est revenu sous un soleil radieux avec de belles images plein les yeux. Ilha Grande c'est pas loin d'etre le paradis. Meme la pression touristiques est supportable, il suffit de lui tourner le dos...
Je suis tout seul ce soir et je pars pour deux nuits sur une iles non loin de Angra avant de confier Edulis a son coproprietaire et partir vers de nouveaux horizons avec mon sac a dos pour seul bagage. Au debut ce sera pour aller marche sur Ilha Grande, ce n'est pas tres loin.
Portez vous bien
A tout a l'heure

lundi, novembre 21, 2005

L'arrivee a Rio a donc ete un peu super magique. Tout ces mornes qui apparaissent puis disparaissent au dessus de la brume. Et enfin le pain de sucre, juste apres une petite frayeur : le chateau arriere d'un cargo a 200 m maxi sur babord. Petit stress qui n'a pas dure longtemps. Apres le pain de sucre, on a vu le Christ de Corcovado avec ses bras en croix. Il domine la ville a plus de 500 metres d'altitude, de maniere un peu pretentieuse. C'est quoi la signification de tout ça ???
Apres la ville s'est decouverte peu a peu, les immeubles de Copacabana et puis les tours partout en entrant dans la baie de Guanabara. C'etait fort ce moment. C'etait beau aussi. J'ai bien fait d'ecouter les conseils de Bernard du bateau Parati et d'Isa qui m'ont vraiment motive pour arriver a Rio par la mer. Au depart je voulais aller directement a Ilha Grande, la destination finale de Edulis.
On a trouve la Marina tout de suite. On n'a pas retrouve Notre Dame des Flots avec qui on avait rendez-vous. On n'a jamais trouve la marina que nous a indique Pepo, le capitaine du fier et festif navire rochelais. C'est pas tres grave on se croisera bien une prochaine fois. La marina est borde d'un parc avec plein d'arbres et d'oiseaux, des Aras, des inseparrables et plein d'autres que je ne connais pas. Autant vous dire que c'est top pout le Chi Kong quotidien du matin. Sous un manguier, c'est parfait.
On a ete plonge tout de suite dans l'ambiance de la ville avec la musique partout. On est alle a un concert gratuit de Purcell et Poulenc avec une chorale dans un top auditorium avant d'aller danser la Samba a deux pas de la pour un autre concert gratuit. Le lendemain, on a retrouve Fabrice et Cedric a Copacabana pour un autre concert gratuit. La musique toujours la musique. Cette apres midi, je me suis encore arrete pour un concert gratuit devant le theatre national, du jazz a la maniere bresilienne, au top.
Rio me parait, en dehors de la pluie des deux derniers jours, plus abordable que Bahia. En tout cas, on n'a pas du tout l'impression d'etre touriste, la ou a Bahia (pas partout c'est vrai) on se sent un peu toujours americain en vacances. C'est pas cool comme impression. Ici, on est fondu dans la masse. Tout le monde te parle en Bresilien a la volee. Tu souris, tu dis obrigado et roule. J'exagere un peu mais c'est un peu ça. En plus, la ou on est aller pour l'instant, on ne sent pas une certaine violence sous jacente comme lorsque l'on s'eloigne un peu des endroits frequntes du Plourinho a Bahia. C'est vrai que j'avais eu la meme impression au marche Sao Joaquim en faisant l'avitaillement.
Ce matin, je suis aller faire les papier d'entree au Bresil pour le bateau. Ça se passe sur le port de commerce. J'ai pas trouve tout de suite le bon endroit et j'ai pu me balader a pieds a cote des docks avec pas mal de squatteurs de trottoirs dans leur carton, comme a Bahia dans certaines rues de la basse ville. Ça fait toujours un petit choc ça, non ?
Apres avoir trouve la bonne adresse, le courant est bien passe avec l'inspecteur de la police federal et apres avec les douanier. Au point qu'avec ces derniers, on s'est bien marre et il y en a un qui m'a emmene aux services portuaires en combi VW (Si, si Guillaume, un tout beau. Mais ici c'est un peu le royaume VW), a fond sur les quais, a cote des cargos qui decharge. Au top la encore avec un petit cafezinho offert par l'officier de quart et un retour dans le bus pourris avec les dockers. On m'avait prevenu que ce ne serait pas facile voire chiant. perso, je me suis bien amuse dans tout ça et je ne vous raconte pas la visite des bureaux du service central des douanes avec un sbire qui comprenait pas grand chose. Moi non plus d'ailleurs. Bon ça m'a pris un peu une grosse partie de la journee. Mais fallait le faire alors autant le faire en s'amusant. J'avais emmene avec moi un bouquin de Rodin sur l'art. Lire des passages sous l'autoroute urbain en marchant, ça a un petit cote decale qui ne me deplait pas.
Je suis rentre au bateau a pieds en me paumant dans les rues pietonne du Centro. C'est fatiguant a la longue mais ça permet de visiter loin du Routard et du Lonely Planet. D'accord, je verrai pas le truc qui faut pas manquer et l'autre aussi, mais au bout du compte j'aurai eu l'impression d'etre Carioca (habitant de Rio) pendant quelques heures. Demain je vais au musee promis jure mais je ne monterai pas la haut et je retournerai a Copacabana de jour et sous le soleil parce que la nuit et sous la pluie, c'est pas si top que ça...
Enfin, luxe du luxe, prendre son the dans le cockpit avec a gauche le pain de sucre et devant le Corcovado, ça a pas mal de gueule...
A tout a l'heure

samedi, novembre 19, 2005

Le depart de Salvador etait un peu triste. Adam, notre alaskin prefere, a regarde son bateau, seul au ponton avec son nouveau proprietaire americain. Moi, je regardais les dernier bateaux au ponton et la terrasse du Cenab tou la haut, lieu de tant de fete et puis tout la haut la vieille ville. Cecile regardait tout ça ensemble. On etait un peu paume entre fatigue, tristesse et route vers un inconnu qui s'ppelle Rio. Y'a pire comme inconnu, je sais. Mais ce n'est pas parce qu'on est loin et au soleil que l'on a pas le droit d'etre un peu triste de quitter untruc qui vous a fait vibrer pendant pres de deux mois. En plus, le jour du depart il pleuvait dru et on avait le vent dans la figure. Je n'aime pas le pres> Pendant deux jours on a eu la pluie, comme pour se laver de toutes les fetes, lisser les liens qui se sont creer, nettoyer cette tristesse de fin.
Pour moi, la patate est revenu trois jours plus tard. Au petit matin> Le soleil se levait sous le vent. Yann Tiersen jouait que pour mois dans les oreilles. Il y avait des couleurs de partout. Le bateau etait a 9-10 noeuds. C'etait bon. C'etait ça que je suis venu chercher. Fallait pas tout gacher avec quelques amertumes, qui n'en etaient qu'a peine... Dans la journee, on a peche un thon et un wahoo. Le premier on l'a mange tout cru. Le second je l'ai prepare en moqueca (avec de l'ail, du coco et du gingembre, c'est bon.....). On a tous commence a avoir vraiment la banane. Faut dire on s'est fait des nuits de 14 heures tranquille.
Le nord est est rentre, fort et a augmente la moyenne. Une nav de reve. Et a trois sur le bateau, on ne se bouscule pas... J'ai repris a ecrire, a avoir des projets de tableau. J'ai travaille sur les chroniques pour peut être en faire quelque chose de plus consistant pour les trente ans de la Mini en 2007, si je suis de retour... En tout cas, c'est toujours bon d'etre ici. J'y suis de mieux en mieux.
Et Rio, me direz-vous ? C'etait cette nuit et ce matin. Cette nuit, apres le cap Frio, cap plein est vers l'entree de la Baie de Guanabara. Le vent tombe. On met le moteur. Pilote. On attend. Chacun occupe son quart comme il veut, comme il peut. En ce qui me concerne, c'etait lecture et musique dans l'i pod. D'un coup, la brume est tombee. Epaisse, humide, un peu angoissante a l'approche d'un grand port comme Rio. Le jour s'est leve, petit a petit, sans trop de couleur, juste en aidant le haut des montagne a se distinguer au dessus du nuage. De la magie. Pas de bruit, rien. Que la musique lancinante du moteur. Et puis a babord, une tourelle de cargo se detache au dessus de la brume. Il est tout pres, sans bruit, il nous frole et disparait. Puis tout de suite apres, les mornes pres de Rio, et le plus beau d'entre eux, le Pao de Azucar, le pain de sucre. Il est seul> il domine tout. Pas un immeuble rien. Que lui. C'est beau. Apres tout est apparu. Et je vous le raconterai apres.
ça va coupe.
Merci a tout ceux qui m'ont envoye des nouvelles... ça fait du bien.
A tout a l'heure

dimanche, novembre 13, 2005

La fete est fini et bien fini, ici a Bahia. Les coureurs se sont epparpille dans la nature. il ne reste que peu de bateau, et encore demater, dans la marina. Apres quelques coups de mains sur certains bateaux, nous sommes partis nous aerer un dernier coup a Itaparica, l'ile qui ferme la baie au sud, avec Eric, qui etait encore la pour de menu probleme de passeport, Isa Joschke, qui se repose de sa superbe deuxieme etape et Sandrine, equipiere d'un autre bateau accompagnateur. Baignade et surtout petit bal du vendredi soir sur la place du village, loin des centres a touristes. La musique etait un peu ringarde - si, si, ça existe aussi ici, il n'y a pas que Caetano Veloso, Gilberto Gil et Chico Buarque - mais l'ambiance etait au top notamment grace a un faiseur de cocktail magique a base de vodka. Il avait son stand au milieu de la place et n'arretait pas une seconde de faire ses dosages, secouer son shaker ou faire tourner son mixer. Superbe soiree qui s'est fini par une balade digestive au bord de la plage sous la lune avec l'eau claire, le petit pecheur a l'epervier, etc. Vous avez dit moments exceptionnels ?
Hier, apres le retour de l'ile. Je suis alle faire l'avitaillement au marche Sao Joaquim, une espece de labyrinthe immense compose de multitude de petites baraques et stand qui vendent de tout. Tout est organise par quartier, les fringues, les tongs, les plats en terre, les fruits et legumes, l'epicerie, les poissons, la viande. Pour ces deux derniers, l'odeur est tellement forte que l'on passe en apnee. C'en est presque a vous degouter definitivement de la viande. Mais au rayon fruit et legume, c'est un vrai bonheur. Il y a de tout et bien mur. Les odeurs vous font planer et reouvre l'apetit.
Derniere soiree hier soir au Pelhourino, le vieux quartier Bahianais, un peu trop touristique a mon gout. Gros morceau de viande rouge et fondante, vin chilien et Caipirinha evidemment. Les battucadas, ensemble de percussion un rien rythme, defilaient dans la rue. C'etait une soiree d'au revoir et d'atoutaleure, sans le dire. On a bien rigole, on a bien parle.
Aujourd'hui, l'ambiance est un peu plus morose. Il ne fait pas beau sur Bahia. Eric et Isa ont pris leur avion. Nous, avec Cecile, qui etait sur Edulis pendant la Transat, et Adam, son copain de coureur, nous partons vers Rio tout a l'heure. Ça commence a etre un petit peu tristoune ici. Il est temps de partir vers d'autres horizons et garder les bons moments passer ici bien ancre dans la tete. C'etait top. J'ai fait des rencontres avec des personnes fabuleuses. Cette Mini etait une grande edition. J'aurai une pensee pour tous qunt ils seront reunis de nouveau pour la remise des prix a Paris le 3 decembre.
Et vous alors ? Qu'est-ce que vous devenez ? ce n'est pas parce que je suis loin la bas que je dois etre le seul a donner de mes nouvelles. Vous aussi vous etes loin la bas et ne croyez pas que je ne pense jamais a vous, jamais au petit the pris dans un cafe rapidement pour se rechauffer apres une balade dans le froid, jamais a la colere qui murit dans les banlieues, jamais au quotidien un peu trop quotidien. Faut pas croire que parce que je suis loin votre vie ne m'interesse plus.
Dans quatre ou cinq jours, je suis a Rio, ce serait cool d'avoir quelques mails...
La bise
et A tout a l'heure

lundi, novembre 07, 2005

On revient d'une petite croisière de deux jours dans le fleuve Paraguaçu qui se jette dans la baie de tous les saints. Un long bord de travers à travers la baie avec le soleil de plus en plus rasant. Grand bol d'air que sortir de la marina et du cadre de la Mini. On a remonté le fleuve au moteur avec le soleil couchant pour arriver à la nuit tombée et dan sle noit le plus total devant le village de Maragogipe.
Pleins de sensations oubliées. La traversée du vert avec la forêt sur les rives. Les chants des oiseaux. L'odeur de la terre. Et, le silence, le calme. Loin des bruits de la mer, pourtant bien agréable et de la ville. C'était top. On est allé prendre l'apéro et manger dans le village qui ne doit pas voir souvent du monde étranger. Bon accueil. Mais on a été déçu qu'il n'y ait pas le bal annoncé. On était pourtant samedi soir.
Réveil au petit matin dans un paysage que nous découvrions. La mangrove nous entoure et le village est caché derrière. Des colines. Plein d'oiseaux. Quelques pêcheurs. On touche du doigt un Brésil qui ne ressemble pas à celui de la ville. Ici, les gens sont vraiment cool et souriant. Pas stressé pour un sou.
On repart après le petit déjeuner pour nous baigner et visiter la ilha dos Franceses au milieu du fleuve. Petite plage de sable blanc avec des crabes minuscules à monogrosse pince. On a aidé la propriétaire à réparer le moteur diesel de son bateau. Discussions. Il est prèt à nous céder l'île pour 4 millions de dollars. On a décliné la proposition...
Nous avons rejoint ensuite l'île d'Itaparica qui fait face à Salvador, pour un pique nique avec les Ministes. Sympas mais on est arrivé en retard. On est resté le soir sur l'île pour prendre l'apéro et diner sur Notre Dame des Flots, un vieux gréement Rochelais qui accompagnait la Mini et qui part pour un tour de l'Atlantique via la Georgie du Sud et le Cap. Pépo et Pitchoune, les hotes, nous accueillent avec leur chaleur et leur bonne humeur habituelle.
Le voyage commence vraiment.
Ce soir remise des prix. Les bateaux commencent à enlever leur mât. Les officiels s'en vont demain vers Paris. ça sent la fin d'histoire.
A tout à l'heure...

vendredi, novembre 04, 2005

Je suis arrivé à Salvador de Bahia, il y a trois jours. Cela marque la fin de la traversée. Une traversée qui s'est très bien passée malgré la foudre qui est tombé sur le bateau le premier matin après le départ de Lanzarote. Plus de communication par satellite, plus de radio VHF et BLU et surtout plus de moyen de recharge des batteries. Nous avons donc fait escale à Gran Canaria pendant 24heures. Réparations expresses avec beaucoup de facilité tant il y a tout là bas. Départ de nuit après un passage au bar du yacht club avec les tireuses à bière sur les tables et un petit repas de tapas. Après, il a fallut mettre la pression pour rattrapper l'arière de la flotte et reprendre le boulot. On a vite recoler ce qui a pu nous permettre de faire une petite pause à Mindelo pour retrouver quelques éclopés des premiers milles. En ce qui me concerne, c'était des retrouvailles. Rien n'a changé ou presque depuis le voyage du printemps 2000. C'est toujours aussi cool, là bas. n est reparti juste avant la nuit avec un vent portant fort qui nous a permis d'engranger les milles. Passage du pot au noir (le pote au noir pour ceux qui suivent les chroniques sur le site de la Mini) assez long notamment les vingt quatre heures de pluie ininterrompue et les grands champs de pétole sous le soleil ou les nuages. J'avoue que je n'aurai pas aimé être en Mini.
Le passage de l'Equateur a été au top. A bord, Eric, Cécile et Sarah qui l'ont déjà passé en 2003, nous ont préparé une petite cérémonie avec déguisement et bonne bouffe avec le magnum de Brule Sécaille de 1997 que j'avais apporté. Il était étonnament à bonne température. C'est qu'il fait chaud dans le quartier. D'ailleurs le retour du vent avec les alizés de sud est nous a fait le plus grand bien à nus et au bateau où ça commençait à sentir sérieusement et à être plus que moite.
Comme on aime bien les escales, on s'est arrêté à Fernando de Noronha à 400 milles des côtes brésiliennes. Arrivée au petit matin avec les dauphins. Baignades. Mouillage. Courses. Petites bouffes de poissons grillés dans des feuilles de bananier. Digestion. Départ vers Salvador.
Ces arrêts express sont assez amusant à vivre. On a l'impression d'être dans un rêve. L'univers confiné du bateau, ce cocon que l'on forme avec l'équipage, est soudain complétement cassé par la présence de la terre et de d'autres êtres. Malgré tout on reste souder. On ne fait rien sans les autres. Et tout passe à vitesse grand V. Après le départ on se demande si tout cela a bien exister...
Nous avons ralenti pour arriver à Salvador en fin d'après midi. Petit arrêt à l'entrée de la Baie au pieds des buildings. Dernières baignades ensemble. Dernier thé. Et on s'est dirigé vers le port pendant que deux bateaux arrivaient. On les a laissé passer pour qu'il profite au mieux de leur fête. Nous avons eu un accueil digne des concurrents. C'était très émouvant. Un grand souvenir, ces retrouvailles avec les coureurs, l'organisation et la terre.
A présent, je me laisse porter par les festivités de l'arrivée. Je prépare aussi l'édition de mes chroniques sur papier pour offrir à tous les concurrents. L'accueil a été encore meilleur que sur la première étape. Les félicitations et remerciements pleuvent de toutes parts. C'est vraiment très bon ce retour des lecteurs. Le site a dépassé les 4 500 000 connexions. Beau succès.
Ce week end nous allons sur l'île d'Itaparica avec certains concurrents. Je me dégage peu à peu de la Transat pour le vrai début du voyage. Je pense que je vais convoyer seul Edulis jusqu'à Rio après une petite balade dans la Baie de tous les saints et dans les îles alentours. Je n'ai pas trouvé d'équipier ou d'équipière. Ce n'est pas très grave. Cela permettra de me retrouver après presque deux mois toujours avec du monde. ça va me faire du bien et puis une petite navigation en solitaire sur Edulis n'est pas pour me déplaire. La suite au prochain épisode.
A tout à l'heure.