je vais faire un petit tour

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samedi, novembre 19, 2005

Le depart de Salvador etait un peu triste. Adam, notre alaskin prefere, a regarde son bateau, seul au ponton avec son nouveau proprietaire americain. Moi, je regardais les dernier bateaux au ponton et la terrasse du Cenab tou la haut, lieu de tant de fete et puis tout la haut la vieille ville. Cecile regardait tout ça ensemble. On etait un peu paume entre fatigue, tristesse et route vers un inconnu qui s'ppelle Rio. Y'a pire comme inconnu, je sais. Mais ce n'est pas parce qu'on est loin et au soleil que l'on a pas le droit d'etre un peu triste de quitter untruc qui vous a fait vibrer pendant pres de deux mois. En plus, le jour du depart il pleuvait dru et on avait le vent dans la figure. Je n'aime pas le pres> Pendant deux jours on a eu la pluie, comme pour se laver de toutes les fetes, lisser les liens qui se sont creer, nettoyer cette tristesse de fin.
Pour moi, la patate est revenu trois jours plus tard. Au petit matin> Le soleil se levait sous le vent. Yann Tiersen jouait que pour mois dans les oreilles. Il y avait des couleurs de partout. Le bateau etait a 9-10 noeuds. C'etait bon. C'etait ça que je suis venu chercher. Fallait pas tout gacher avec quelques amertumes, qui n'en etaient qu'a peine... Dans la journee, on a peche un thon et un wahoo. Le premier on l'a mange tout cru. Le second je l'ai prepare en moqueca (avec de l'ail, du coco et du gingembre, c'est bon.....). On a tous commence a avoir vraiment la banane. Faut dire on s'est fait des nuits de 14 heures tranquille.
Le nord est est rentre, fort et a augmente la moyenne. Une nav de reve. Et a trois sur le bateau, on ne se bouscule pas... J'ai repris a ecrire, a avoir des projets de tableau. J'ai travaille sur les chroniques pour peut être en faire quelque chose de plus consistant pour les trente ans de la Mini en 2007, si je suis de retour... En tout cas, c'est toujours bon d'etre ici. J'y suis de mieux en mieux.
Et Rio, me direz-vous ? C'etait cette nuit et ce matin. Cette nuit, apres le cap Frio, cap plein est vers l'entree de la Baie de Guanabara. Le vent tombe. On met le moteur. Pilote. On attend. Chacun occupe son quart comme il veut, comme il peut. En ce qui me concerne, c'etait lecture et musique dans l'i pod. D'un coup, la brume est tombee. Epaisse, humide, un peu angoissante a l'approche d'un grand port comme Rio. Le jour s'est leve, petit a petit, sans trop de couleur, juste en aidant le haut des montagne a se distinguer au dessus du nuage. De la magie. Pas de bruit, rien. Que la musique lancinante du moteur. Et puis a babord, une tourelle de cargo se detache au dessus de la brume. Il est tout pres, sans bruit, il nous frole et disparait. Puis tout de suite apres, les mornes pres de Rio, et le plus beau d'entre eux, le Pao de Azucar, le pain de sucre. Il est seul> il domine tout. Pas un immeuble rien. Que lui. C'est beau. Apres tout est apparu. Et je vous le raconterai apres.
ça va coupe.
Merci a tout ceux qui m'ont envoye des nouvelles... ça fait du bien.
A tout a l'heure