La traversée depuis La Rochelle a vraiment été exceptionnelle. Je ne crois n'avoir jamais vécu de navigation aussi intense d'un bout à l'autre sans accrocs, sans temps mort. Du bonheur tout du long... Les conditions météo ont été exceptionnelles avec du vent portant (venant de l'arrière) ni trop fort et ni trop faible. Un équipage formidable ayant le même objectif de bien être. Des levers et des couchers de soleil ou de lune magnifique. Une vision intérieure et toute nouvelle pour moi de la Mini Transat. De la pêche juste ce qu'il faut (2 thons, 2 coryphènes) et puis des moments exceptionnels comme le lever de la pleine lune sur l'île d'Oléron la première nuit, un bel "à tout à l'heure de la terre", un petit pncement au coeur de quitter tout celà et puis un sourire franc confirmant que j'ai fait le bon choix. Le sillage durait dans les rayons de lune plus longtemps qu'à l'habitude comme pour ne rien oublier des très bons moments que j'ai vécu les semaines avant le départ. Merci.
Il y a eu aussi la dernière nuit. Le vent est monté plus fort. Les vagues ont grossi. Nous n'avions aucune envie de réduire la toile mais sans prendre de risque. Nous nous sommes partagés la barre avec Eric, le skipper et propriétaire d'Edulis, pour assurer un minimum. Pendant cinq heures, nous ne sommes pratiquement jamais descendus en dessous de 10 noeuds avec des surfs à plus de 20 noeuds. Cela sous de gros nuages tout rondouillards, les étoiles et le croissant de lune qui jouait à cache-cache et des passages un grand mur noir nous faisait face. Grand souvenir... J'en frémis encore.
Depuis notre arrivée, les journées sont bien fades dans la marina insipide de Puerto Calero. Nettoyage et entretien du bateau, coups de mains aux coureurs et soirées arrosées à les écouter raconter leur course les yeux brillants. Rigolo mais il est grand temps de sortir de cette prison dorée pour aller voir les volcans et le reste de l'île. Eric rentre en France demain. Je pense prendre le bateau pour aller voir l'île de Graciosa au nord de Lanzarote. L'ami Seb m'en avait décrit le plus grand bien après son passage en 1997.
Jolie surprise qui fait chaud au coeur. Mes chroniques sur le site de la Transat 6,50 plaisent beaucoup. Depuis notre arrivée, je reçois des félicitations et des encouragements de toutes parts. Je pense que ces petites chroniques, écrites souvent de nuit, aide les proches des coureurs à mieux vivre la course en touchant du doigt ce qui est vécu sur l'eau. Un trait d'union bénéfique qui m'amuse.
Voilà pour aujourd'hui, avec certe un peu de retard.
Est-ce besoin de le dire, ça baigne... Avec les quelques bonnes nouvelles, notamment familiale, que j'ai reçu de France par mail et téléphone, le bonheur n'est pas loin d'être total. Que demander de plus ? Que demain soit encore tapissé de petits bonheurs bénéfiques.
A tout à l'heure...
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