je vais faire un petit tour

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samedi, novembre 11, 2006

Sans repis...

Petit "a tout a l'heure" tristoune mais oh combien fort sous le bateau encore a terre (j'oublierai jamais vos regard Maggy, Tom et surtout toi Tim, t'avais l'air paumé petit père...). Un coup de voiture jusqu'à l'aéroport avec Etienne. Petite bière histoire de se dire les dernier trucs á se dire avant la prochaine fois qu'on ne sait pas quand c'est (d'ailleurs tu m'as pas dit pour l'inventaire...). "Tchao, Tchao, prends soin de toi..."
Ne pas se retourner. Aller devant vers la file d'attente pour accéder a l'avion. Je regarde tous les vacanciers qui retournent vers l'Europe. Dans un mois, ce sera mon tour... Pour l'instant c'est un petit coucou qui part vers Valencia au Venezuela qui m'attend. Enfin, qui m'attend pas du tout. Il n'est pas arrive. Et il n'arrivera que deux et demi après son heure de départ prévu... Ca commence bien.
Je suis en short, tee shirt et tong dans l'aéroport et j'ai froid. La clim. Il doit ne faire que 23 ou 24 degrés dans cet immense hall. Je prend un thé. Je lis un joli livre que l'on m'a confié. Un petit chi kong relaxant dans les toilettes. L'heure de l'avion arrive.
On s'engage a pied sur le tarmac jusqu'à l'avion. Vraiment pas gros. Dedans c'est un long tube de deux mètres sur deux. Nous sommes une grosse dizaine de passagers. Décollage. Je vois les flammes de la raffinerie qui berçait nos nuits sur le trampoline. Je crois deviner le chantier mais pas le bateau évidemment. Je ne pense a pas grand chose. Je suis partage entre la tristesse de partir du bateau, de quitter des gens de j'aime, de tourner une longue page de ce voyage avec plein de magnifique moments devenus souvenirs, le bonheur de retrouver la route en bus, de me diriger vers un endroit qui m'attire, de m'engager dans la dernière étape avant le premier retour en France, avant de retrouver ceux que j'aime. J'ai un peu la tete vide. Les yeux ont pleure. Je laisse passer ces minutes sans agir sur les pensées. Elles défilent, changeant mon état émotif, c'est tout. La cote apparaît. Je reconnais Chichiriviche et le parc Morrocoy ou nous avons passe de très bon moment. Puerto Cabello bientôt et puis on commence a descendre vers Valencia. Ça l'air grand. Un feu d'artifice dans un coin de la ville me donne le sourire. Débarquement. Récupération du sac, qui malgré deux jours d'aération sent encore le renferme. Taxis jusqu'au terminal de bus. On passe de zone industriel en zone de grand hangar. J'ai connu paysages plus fun... Il fait nuit. Le chauffeur est silencieux. Arrive le terminal. "Maracaibo, départ dans cinq minutes". Je prend le billet. Je me change. Pantalon, polaire. Les clims des bus je les connais. Deux empanadas pas terribles. On part. Les sonneries des portables, les bruits des armes et des poursuites de voitures de la vidéo, le ronflement du voisin, le froid. J'arrive finalement a dormir, a peu près. Arrive le petit matin. Des chemines. Un grand lac. De fortes odeurs de petrole. Maraca[ibo. La ville qui fait la puissance du Venezuela, qui permet a Chavez e provoquer Bush. Le pétrole. La richesse du pays. A part l'odeur, vraiment tres forte, a en vomir. Je ne verrais rien que des faubourg. Car des mon arrivée, un homme m'aborde. "Tu vas oú ?" "Santa Marta, Colombia" "Viene, el bus se va a la siete" (viens le bus part a 7h). Allez roule. Je ne prend même pas le temps de manger. En fait, vu l'etat du bus, je crois qu'il m'emmene a un autre terminal. Il part vers la frontiere. Grand étang. Plein d'oiseau. Toujours l'odeur. La foret, de plus en plus dense. Puis de moins en moins. Ce sont a présent des marais avec quelques bosquets puis tout cela s'assèche. Un contrôle, deux contrôles, trois contrôles. Je ne les compte plus. Il doit falloir occuper les militaires. Il y en a de plus en plus. Des passagers n'ont pas de papier pour passer en Colombie. Ca prend de plus en plus de temps. La frontière enfin. Taxe de sortie du Venezuela. Tampon de sortie. A peine douze heures... Rentrer en Colombie. Le passeport se fait manger par une imprimante. Pas de tampon... Premier village. Terminal de bus. Je descend. Le scénario se répète. "Tu vas oú ?" "Santa Marta, Colombia" "Viene, el bus se va a la once" (viens le bus part a 11h). J'achète a manger. Je bois un grand jus de fruit. Je m'assois dans le bus. Je dors. Quand je me réveille, nous roulons dans la foret. Elle est dense et humide. Quelques bananeraies. Des montagne au loin. La sierra de Santa Marta. Les terres des Kogis. Je ne viens ici que pour eux, que pour essayer de partager de loin leur manière de vivre la terre. Je ne sais pas ou je vais. Je sais qu'il faut. C'est tout. Santa Marta. Le bus m'arrête sur le bord de la route a l'entrée de la ville. Une moto taxi s'arrête, me prend et m'emmène jusqu'au premier cyber café pour que je récupère l'adresse d'un hôtel que l'on m'a recommande. Et c'est d'ici que j'écris ces quelques lignes, presqu'en direct. Je suis fatigue. Je vais dormir, dormir. Histoire d'être en forme pour les jours qui viennent.
Merci pour cet enchainement sans heurt... Cela facilite le passage.
A tout a l'heure
PS Si je voulais saluer la victoire de Lionel Lemonchois dans la Route du Rhum. Du beau boulot, propre comme il sait si bien faire...
Sinon je suis alle faire un petit tour sur le site du Monde, 17% de la population mondiale n'a pas acces á l'eau potable et tout le monde s'en fout et puis Le Pen nous refait le coup de on m'empeche de me presentyer et tout le monde court le sauver. Vous le sentez pas encore le retour du borgne au second tour vous ?

4 Comments:

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