Il était...
Il était un archipel. Un archipel ni trop grand pour ne pas en voir le bout, ni trop petit pour que les bateaux qui s'y baladent ne soient pas les uns sur les autres. Un archipel pas trop loin du continent pour y arriver en un peu de 24 heures à la voile mais pas trop près non plus pour que la foule ne s'y agglutine pas. Un archipel en pleine mer pour y respirer le bon air du large mais un peu protégé aussi pour ne pas être soumis à la houle et aux tempêtes de l'océan. Un archipel qui compte une île principale qui se voit de loin avec ses deux petites montagnes, son village avec ses clubs de plongée et ses posadas mais aussi une cinquantaine d'îles et d'îlots dont seulement trois sont habités. Un archipel avec des noms d'îles rigolos comme Francisquis, Crasqui, Soyoqui, Namusqui, Yanqui ou Noronquises et d'autres plus sérieux comme Gran Roque, Boca de Sebastopol Cayo de Agua ou Carenero. Un archipel aux zones interdites au public pour ne pas perturber la faune et la flore et d'autres ouvertes à tout le monde, même aux charter de touristes.
Dans cet archipel, il y fait toujours beau. On pourrait y rester longtemps, longtemps. La vie y est douce. Les poissons arrivent quand il faut pour les manger. Le soleil y tape fort mais seulement pendant la sieste. L'eau turquoise y est transparente. Le sable y est soit argenté, soit rosé. Les mouillages y sont calmes et offrent de magnifiques tableaux à chacune des heures du jour et de la nuit. La mangrove, cette grande forêt mi-aquatique, mi-terrienne, s'y est réservée quelques espaces tranquilles.
Une barrière de corail de 25 km le protège des agressions du large et permet à une faune sous-marine étonnement riche de vivre tranquillement. Chaque « patate » de corail, aussi petite soit elle et quel que soit sa forme, accueille des centaines de petits et grands poissons multicolores. Les grandes étendues de sables sont comme des déserts de petites dunes allongées perturbées de temps à autre par une raie volant dans l'eau transparente. Quant aux tombants, entre îles et pleine mer, il nous emmène dans les profondeurs abyssales avec les calmes barracudas et quelque fois un requin peu engageant. Plonger avec masque et tuba dans cet environnement est un véritable enchantement. Il suffit juste d'ouvrir les yeux. Alors, Perroquets, Anges Français, Gorettes, Sardes, Capitaines, Cardinal, Poissons Pierre, Poissons Trompette et pleins d'autres petits, grands, jaune, bleu, rouge, orange, défilent devant vous sans presque aucune crainte. Pour peu que l'on est de la chance, on croise une tortue. Les demoiselles à carapace sont ici très protégées. Il y a même une ferme qui les élève entre l'âge de trois jours et un an pour les decendre des oiseaux et autres carnivores marins.
Cela fait deux grosses semaines que nous sommes ici à disfruter totalement en dehors du monde ou plutôt entièrement dans notre monde. Un monde où il y a de la sérénité, du rire, du repos, de l'observation, de l'enthousiasme, de la plénitude. Un monde que l'on vient de quitter pour aller vers d'autres mondes tout aussi beaux et accueillants, forcément différents et qui nous réservent d'autres surprises.
A tout à l'heure
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