Une passerelle en escalier monte le long de la falaise au bord du mur d eau. Quelque soit l etage, l impression est toujours aussi forte. Il n y a pas de lassitude. Il ne peut pas y en avoir. On ne peut pas se lasser d un tel spectacle. Apres une petite sieste et un petit sandwich deant le fleuve presque calme qui va bientot s ecraser 80 metres plus bas, je retourne sur mes pas. Les bus sont la mais la journee offre encore quelques heures. Je ne peux pas retourner tout de suite a la ville. Il faut que je revois encore tout ca. Rien n a bouge. Tout est toujours aussi beau. Mais l impression est differente, moins teinte de surprise, plus profonde encore. Arrive a mon point de depart, dominant le site, je suis rasserene. Je suis empli de bonheur.
Quand deux jours plus tard (aujourd hui), une fois du cote argentin, je retourne voir les Chute de l Iguazu, puisque c est d elle qu il s agit, je ne m imagine pas que la baffe va encore etre plus forte. La, la ballade est plus longue plus verdoyante, au coeur de petites chutes peripherique. On surplombe d abord les murs le moins puissants, mais on est tout de meme la, dans une position dominante mais toujours aussi petit, encore plus petit. La puissance est la tout pres. Ensuite en descendant au milieu de la jungle, on s approche tout doucement, par palier de la base dans un suivi de point de vue toujours aussi epoustouflants. En fin, on arrive au pied d un mur. Il est la a quelques metres, peut etre dix au maximum, a deverse ses tonnes d eau sans qu une goutte nous atteigne, comme si elles etaient dans un improbable defile stricte voire militaire. Le temps passe mais on le sent pas passer. On boit, on s engorge encore et toujours. Il est toujours aussi difficile de s en aller, de continuer la decouverte. Pourtant on sait que plus loin d autres surprise nous attendent. La encore, on se retoruve au point de depart mais, cette fois un peu nu. Le chemin a l envers n etait pas possible. Alors, on s engage dans un chemin menant a la passerelle qui domine la chute principale, celle visible du cote bresilein, celle qui fait crier. Elle etait ferme hier et les jours precedant mais c est on jamais. Et alors on comprend pourquoi il faut toujours tenter, toujours suivre ce que dit la petite voix. La passerelle est ouverte. C est le premier jour depuis un gros mois apres de longues reparations. 1,5 km de marche au dessus du fleuve, calme, a peine agite par les iles et les quelques rochers qui affleurent. D ailleurs, de gros poissons tout rond se promenent tranquillement entre les troncs d arbre gorge d eau. Le grondement se fait de plus en plus fort. On commewnce a apercevoir le nuage de goutelettes qui forme comme une protection au gouffre. Et puis, un arc de cercle de filet d eau accelerant apparait. On arrive enfin devant le gouffre. Le souffle se coupe devant le spectacle, devant la puissance monstrueuse qui se degage. A quelques metres, le fleuve s effondre dans un vide dont on ne voit pas le fond. Des milliers de tonnes d eau dans un bouillonnement perpetuel et vertical. L ecume se forme et se deforme en de subites et ephemeres sculptures. On a envie de bloquer le temps, de rester toute la vie a boire cette puissance, cette energie toute naturelle et inutile donc tellement belle. On recoit plus qu un coup de poing dans la figure. C est plus fort. D ailleurs, apres valse hesitation a retourner sur nos pas, a l insu d un groupe de touristes pour mediter en paix en s eloignant, on est groggi. On ne comprend plus rien. On ne sait si vraiment on existe encore. Une bonne sieste reparera tout ca, et encore. EN tout cas, je vous souhaite au moins une fois de voir un tel spectacle.
A tout a l heure
Au fait, une rencontre dans mon dernier logis bresilein, James, sympathique ecossais, voileux et cuistot de surcroit, parlant anglais, espagnol et portugais, cherche un embarquement pour n importe ou pourvu que ce soit en bateau. Il est actuellement a Parati pres de Rio. Son mail est jimcjock@yahoo.co.uk Merci pour lui.
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