je vais faire un petit tour

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mardi, décembre 13, 2005

Voila je suis revenu a la civilisation petit a petit. D abord une vraie route avec des camion et des voitures dessus (pas trop), ensuite six heures de bus avec un stop dans une des magnifiques haltes routieres bresiliennes, puis l arrivee dans l enorme gare routiere de Campo Grande ou j etais passe avant de partir a Bonito. J ai juste eu le temps de m envoyer un sandwich pour sauter dans le bus qui m a laisse 18 heures plus tard a la gare routiere de Foz de Iguacu a la frontiere avec l Argentine et le Paraguay. Je vous entends d ici : "'tes aventures routieres on s en fout"'. C est vachement interessant pourtant, je pourrai vous dire ce que j ai lu, ce a quoi j ai pense, avec qui j ai parle,... Non ? Bon, ce qui vous interesse, c est ce qui s est passe dans ce coin paume qu est le Pantanal et dans la fazenda dans laquelle j etais. Je comprend parce que c etait vraiment chouette...
D abord un peu de geographie. Le Pantanal est une tres grande plaine a l ouest du Bresil partage pour une petite part avec la Bolivie et le Perou. Pour vous donnez une idee de la taille, c est la meme que la France. Tout au tour, ce sont des plateaux ou des montagnes, si bien que de nombreuses rivieres finissent leur jours ici. D ailleurs, fut un temps bien eloigne, l endroit etait une mer. C est peut etre pour ca que je m y suis tant plut.
Bon je raconte. Apres six heures de piste et de route depuis Bonito, le petit bus s arrete et le chauffeur me fait signe que c est ici que je descend. Au bord de la route, il y a un hangar, une petite cabane bar et un poste de la police federale (il faut dire que la route mene a la frontiere bolivienne et qu une grosse part du trafic de cocaine passe notamment par ici). Il y a un pick up qui m attend ainsi qu une charmante jeune fille qui etait aussi dans le bus, une bresilienne au yeux tres bleus qui finit ses etudes de medecine a Rio... Et nous voila parti pour quelque heures de piste sous le cagnard au milieu des marais dans un paysage vraiment sauvage. Apres deux heures de route, on arrive dans l endroit, au bout de la route. Il y a des enclos pour les chevaux avec des ecuries ouvertes, une cabane fermee, une autre ouverte avec des hamac dessous et plus loin, au bout d un chemin dominant le marais, un grand hangar au toit de feuille de coco et dont les fenetres sont des moustiquaires. On y pose nos sacs dans une grande piece ou sont alignes des hamac roules. Petit repas, sieste et vers quatre, Max, notre guide, nous emmene pour une premiere Cabalgatas dans le marais accompagne par Caraca, pantanaleros pur jus. Trois heures de balades entre bois, marais et grandes prairies, avec des milliers d oiseaux dont les fameux Aras, fierte du coin et en voie de disparition (evidemment comme tout ce qui est beau dans la nature), des toucans, et plein d autres dont j ai oublie le nom, des petits, des grands, des plutot aigles, d autres plutot moineaux multicolors, d autres plutot herons, et des Emeux (genre d autruche) qui couraient non loin de nous. Vu aussi des tapirs, des singes a foison, rigolards ou grognons, des genres d antilope, des lemuriens mignon comme tout, etc. Et puis le fameux Jacare, petit caiman dont les plus grand font trois metres. La, il y en a partout meme autour de notre logement. On les voit meme traverser le chemin au moment ou le soleil se couche. Bon tout ca n a pas ete des le premier jour. Ca a et etale entre les cabalgatas, les balades a pieds de jour et de nuit et puis le safari en bagnole de nuit sur la piste au clair de lune. Bref, je pense que la mission de Max etait de nous en filer plein la figure. Il a reussi. En plus de ca, on a ete accueilli tres sympatiquement, on vivait presque avec nos hotes (ìl m ont appele quand il y a eu le tirage des groupes de la coupe du monde de foot a la tele - oui il y avait la teloche pour eux qui ne marchait que quand le groupe electrogene fonctionnait soit entre 8 et 10 heures le soir...- Max etait pas tres content pour le Bresil mais m a dit que la France avait de la chance, ce quoi j ai approuve evidemment ne voulant pas me lancer dans une conversation sur la valeur des differentes equipes. Je pense que Kdu aurait ete brillant comme au Cap Vert...)> Le dernier soir j ai mange avec eux voyant que je n etais pas integre au groupe d anglo saxon qui est arrive le lendemain. Bref, je m y suis senti si bien que j ai prolonge mon sejour d une journee et j en ai profite pour passer une apres midi a ecrire et lire au calme pendant que nos glaouchs partaient a la peche au Piranha, activite que j avais faite le matin de leur arrivee et qui m a valu une petite frayeur. Alors que j etais dans l etang avec de l eau jusqu a la taille au milieu des nenuphars avec ma canne a peche dans la mains (est ce que vous visualise bien la scene ?) et ce depuis une heure sans que l on prenne un quelconque poisson, Max part a la recherche d un autre coin plus fructueux me laissant seul concentre sur mon fil. Un Jacare depuis un moment s approchait de nous tranquillement sans faire de bruit (c est silencieux ces betes la...). Je l avais presque oublie. Et pendant l absence de Max, ce con s est rapproche un peu plus jusqu a etre a 3 ou 4 metres de moi me regardant dans les yeux (la c est peut etre une vue de l esprit). Il faisait bien ses 2 ou 2,50 metres et on a beau se dire que ces betes la ne mange que des grenouilles, des piranhas, des petits rats, on ne peut pas s enlever de l esprit les magnifiques de Frederic Rossif sur notamment les crocos d Afrique dechiquetant une antilope. Bref, quand Max m a appele pour aller tater le piranha dans un autre coin, je suis sorti de l eau avec un certain soulagement. Pourtant, j en ai pris un tout petite (un bon metre tout de meme) dans mes bras, et bien figure vous que c est tout doux, c est bete la. Je parle de la peau...
Est ce qu il est la peine de vous preciser que j etais bien la bas ? Vous vous en doutez. Au dela de la nature et du calme, l habitat en bambou et feuille de palmier m a bien plu. J ai bien etudie l affaire pour une prochaine demeure quelque part...
Je vais essaye de mettre des photos si j y arrive... Patience.
A tout a l heure

3 Comments:

  • Bon bais le Pat y prend des risques avec les Zanimox, y pourrait quand même nous en raconter plus sur la brésilienne aux yeux bleus!

    By Anonymous Anonyme, at 10:03  

  • jE T'AI ENVOYé UN MAIL TOUT à L'HEURE. Mais tu la vois toujours la jolie brésilienne aux yeux bleus??
    Le paysage a l'air d'être super mais avec des photos quand tu auras fini de réparer ton appareil, ce srait mieux.

    By Anonymous Anonyme, at 21:26  

  • Mais si on lit mieux ce texte qui n'est rien d'autre que l'histoire de Moïse éternellement recommencée, cette parabole géniale, mais c'est bien sûr, le caïman aux yeux de velours et à la peau douce, c'est Elle, la femme-rêve, la brésilienne au teux bleus....
    fais gaffe quand même, c'est plein de dangers, ce coin ! T'es sûr que c'est l'Eden ?
    Alain

    By Anonymous Anonyme, at 18:20  

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