Je vous embrasse
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lundi, octobre 24, 2005
Je vous embrasse
lundi, octobre 17, 2005
C'est un vrai plaisir de revenir ici. On a rase Santo Antao ou nous avions marche et rencontrer plein de personnes adorables. Beaux souvenirs.
Pensees emues pour Beran et Kdu avec qui j'avais fait le voyage et pour Violette qui etait malgre elle aussi du voyage.
On repart dans pas longtemps. Tout va toujours aussi bien sur la grande mer meme si on est un peu en retrait de la course. Mon pote Le Blevec est en tete: Tutti va bene.
A tou a l'heure do Brasileo dans une quinzaine de jours.
samedi, octobre 08, 2005
Les conditions meteo s'annonce plutot tranquille avec du pres modere au depart et puis l'alizes s'etablira petit a petit pour nous pousser jusqu'au Cap Vert.
C'est bizarre comme pour le depart de La Rochelle, j'ai l'impression de partir pour une petite balade en mer. Rigolo, non ? En meme temps, on risque de s'arreter au Cap Vert, histoire de faire le plein de frais et de gas oil et a Fernando de Noronha de l'autre cote. Ça fera des petites coupures. L'ambiance est toujours aussi bonne a bord. Rien n'a ete denature pendant l'escale.
vivement ce soir que l'on se retrouve sous le petit quartier de lune avec la coque qui glisse doucement dans la mer. Toute la fatigue de la terre va retomber. On va pouvoir se recentrer sur nous. Ça va faire du bien.
J'essaierai de vous donner des nouvelles aux escales si l'on s'arrete. Sinon, il y a toujours les chroniques de la mer sur www.transat650.org
Je retourne au bateau pour les derniers preparatifs.
A tout a l'heure
vendredi, octobre 07, 2005
Parallelement, il a developpe une ideologie artistique qu'il a appele art-nature/nature-art: Nous avons decouvert tout cela en visitant la fondation dans un batiment etonnant de 1800 m2 qui fut sa demeure... Un lieu hallucinant ou lumiere et ombre jouent avec les formes. Le lieu est sur deux niveau. Le superieur emprunte le style architectural de l'ile. L'inferieur, souterrain, est compose de cinq bulles amenagees en salon et eclairees par des puits de jours. Elles sont reliees entre elles par des couloirs etroits creuses dans la roche. Dans ces salons, le noir de la roche contraste avec des bas de mur blanc. On s'y sent etonnemment bien et l'envie d'y stationner longuement nous prend.
La fondation expose aussi nombre d'oeuvres peintes et sculptees dans le bois ou la roche de Manrique bien sur mais aussi sa collection personnelle contenant quelques Picasso, Miro, Tapies, Chimiro, Chillida...
Je suis sorti de la a reculon. Ça change de l'ambiance de la Mini. J'ai ressenti des emotions qui m'ont donne envie de reprendre mon travil de peinture. Souhaitons que cette deuxieme etape me laisse autant de temps et d'inspirations que le retour des Antilles sur ce meme bateau il y a deux ans ou le vaoyage en Patagonie cet hiver.
Le depart approche. On remet le bateau en configuration navigation. On fait les courses. Bientot le large vers le Bresil. Ça va faire du bien.
Excusew l'orthographe du principalement au clavier QWERTY des ordi espagnol.
A tout a l'heure...
PS : on m'a offert l'album live de Noir Desir. Je l'ai ecoute ce matin en bricolant sur le bateau. C'est un vrai regal. J'en connai en France qui doivent se regaler...
mardi, octobre 04, 2005
Après un passage sans grand intérêt au petit marché, un peu trop touristique à mon goût, de Téguise dans le centre de l'île, on s'est lancé dans l'escalade d'un volcan qui culmine à 609 m. Evidemment, on avait tout l'attirail du montagnard moyen. En ce qui me concerne, je n'avais que mes pieds... Sur la roche volcanique, ce n'était pas toujours agréable. J'ai mis un peu plus de temps que les autres et les pieds ont à présent une bonne corne pour attaquer la traversée de l'Atlantique. L'effort a été récompensé par le panorama impressionnant depuis le sommet et le spectacle offert par le coeur du cratère aux surfaces toujours aussi étonnantes qui témoignagnent de la violence d'une éruption.
On a été ensuite reposé nos pieds au Mirador del Rio d'où l'on a un point de vue sur le canal entre La Graciosa, que je ne verrai pas cette année, et Lanzarote. C'est une batisse dessinée par l'artiste local César Manrique, sur qui je reviendrai plus tard. Réalisée en pierre de lave, elle se fond parfaitement bien dans le paysage. L'intérieure est composée de deux grands domes blanchis à la chaux qui donnent par deux grandes ouvertures en verre sur l'isthme. Il y règne une atmosphère étonnament apaisante.
Pour finir cette petite visite touristique, nous sommes allés à Orzola, village le plus septentrional de l'île. Un petit port dont l'entrée fait penser à celle du port de Saint Guénolé dans le pays bigouden. Le chenal fait un S dans les cailloux. Un tout petit peu impressionnant. Là encore, les roches sont noires et tourmentées jusqu'à la mer. Il s'en dégage une force impressionnante et nous sommes restés plusieurs dizaine de minutes scotchés assis sur notre bout de rocaille face à la mer sans rien dire. Juste pour s'emplir de cette force.
La journée d'hier a été consacré à la préparation de la fête donnée par les bateaux accompagnateurs de la Transat. Une grande réussite avec barbecue, groupe de musique mauritanien, boissons à gogo, mise à l'eau traditionnelle et générale et fin de soirée par groupe sur les bateaux accompagnateurs à essayer de refaire le monde mais surtout bien rigoler. Ceci explique le manque d'éloquence du récit d'aujourd'hui. La fatigue se fait sentir et les connexions neuronales ne sont pas toutes en fonction...
Demain prologue sur les petits bateaux. On sort en mer. ça va nous faire le plus grand bien. Le départ se rapproche et c'est très bien.
A tout à l'heure
lundi, octobre 03, 2005
Plus loin dans le sud, en bord de mer, les salines montrent la présence de l'homme et sa volonté d'installation sur cette île inhospitalière. Une grande lagune alimentée par pompage dans l'océan. Des bassins sur différents niveaux d'un blanc pur ou teinté de rose crevette. Là encore, le minéral est ultra présent. L'eau laisse place aux cristaux de sel. Les murets de pierre noir. Le sable tout aussi noir tapisse les allées entre les bassins. Au bord de la lagune, un peu de terre mélée au sel forme une croute cartonneuse très agréable à fouler pieds nus mais incapable de recevoir la moindre culture. Pourtant, quelques variétés de salicorne ont essayé de pousser ici mais le soleil leur a montré qu'elle n'avait pas leur place ici. En dehors du sifflement entêtant du vent et du grondement lointain des déferlantes, le silence est impressionnant.
A quelques encablures, plus au nord, le champ de lave se jette dans la mer, toujours aussi perturbé. La cote est déchiquetée, déchirée. La mer, avec les ans, essaye d'adoucir l'agressivité de la roche en la polissant ou en la creusant de grottes irréelles. Certaines parois montrent de véritables sculptures surréalistes. L'homme n'a rien inventé. Il retransmet ce que lui offre la nature. A cette frontière entre l'océan et le volcan, on ressent les forces telluriques. Alors, on s'en emplit. On reste là à admirer presque en communion avec les éléments.
L'impression sera encore plus forte à El Golfo. Ce cratère est ouvert sur la mer qui l'a débarrassé de toutes ses scories. Reste une falaise d'une trentaine de mètres. De la pierre. De la terre. Au fond, un petit lac vert opaline. On regarde tout ça le dos à la mer, assis sur les galets noirs. Tout est figé. Rien ne bouge. Pourtant, les aspérités, les dessins de la roches ne sont que mouvements. Des mouvements oubliés, témoins des mouvements terrestres passés. Il n'y a aucune régularité, aucune répétition. Chaque partie de la falaise raconte une histoire par ces dessins. On peut rester devant pendant des heures. C'est beau et impressionnant.
Là, j'ai retrouvé les sensations connues devant les glaciers patagons, l'hiver dernier. C'est bon. Après, pour digérer tout celà, nous sommes allés voir les surfeurs sur un spot rocailleux et puissants puis sur une longue plage où j'espère bien retourner d'ici le départ samedi prochain. Le diner dans le village près de cette plage où se mélangent surfeurs de toutes nationalités et autochtones, m'a reconcilié avec cette île que je ne croyais que tournée vers le tourisme. Demain, la suite de la visite de l'île avec une petite ascension de cratère...
A tout à l'heure