Potosi, Sucre, Cochacamba.... La première fut la première grande ville du Haut Pérou, aujourd'hui Bolivie (de son libérateur Simon Bolivar), la seconde est la capitale constitutionnelle du pays (La Paz en est la capitale de fait et du gouvernement), la troisième est la troisième ville du pays (après La Paz et Santa Cruz á l'est, capitale économique). Trois villes, trois images différentes de la Bolivie.
On sent, en cheminant dans chacune, des histoires très différentes. Des splendeurs de Potosi, il ne reste aujourd'hui que des pierres en plus ou moins bon état bien que l'Espagne vient d'entamer un vaste programme de collaboration pour restaurer églises et monuments. La montagne, qui domine la ville, rappelle que c'est par la souffrance qu'est nés cette ville. L'on sent la pauvreté un peu partout sauf dans le centre historique. Est-ce l'altitude, les coups de froid dés que le soleil se cache, les orages du début d'après midi ? Reste que malgré ses décors agréables, Potosi parait oppressante. Comme si le´poids du passé agissait sur l'ensemble. Quand on en est parti, ce fut comme un soulagement. Même l'inconfort du break où l'on était entassé á six avec le chauffeur, ne nous a pas pesé plus que ça tant nous étions heureux de partir. Fatigué par l'altitude, les cötes qui n'en finissaient pas tant la respiration était difficile, le ventre qui n'arrivait pas á trouver le bon rythme de digestion, les deux heures et demi de route nous ont parut une libération.
Sucre (prononcé sucré, du général du même non, premier président Bolivien) nous est apparue au bout d'une vallée verdoyante, sous le soleil, un petit paradis. Ces bätiments blancs et d'architecture riche sans être arrogante, ces rues tranquilles, ses parcs, sa chaleur, tout ici respire la tranquillité et la douceur de vivre. Le marché offre une grande variété de fruits et de légumes. Les facultés apportent leur lot d'animation grâce á leur étudiants. Tout sourit ici. J'ai aimé m'y promener au fil de l'humeur, toujours á découvrir une maison, une chapelle ou un grand bâtiment étonnant, y visiter ses musées avec leur tableaux baroques, les momies ou les poteries Yampara, Quechua ou Inca, les tissus magnifiques qu'une association promouvoit en ayant relancé cet art millénaire dans les villages alentours qui ainsi revivent. Mais j'en suis parti, á regret. Il y a tellement d'autres lieux qui m'attendent et que je ne voudrais d'aucune façon manquer. Je n'ai que deux mois pour remonter vers le Vénézuela et je ne peux plus traîner en route, ne voulant pas prendre l'avion (je compte quinze jours de navigation sur l'Amazone).
Je suis arrivé ce matin á Cochacamba avec l'aube. J'y suis juste en transit pour la journée. Je pars á la campagne pour le week-end... L'ambiance y est complètement différente. Ici, point de belle architecture, de centre touristique. La ville est au centre des vallées des productions agricoles du pays. Le marché y est immense avec ses nombreux fruits, ses légumes et les fameuses papas, les pommes de terre, qui viennent d'ici. On en voit de toutes les tailles, de toutes les sortes, et presque de toutes les couleurs, dont une variété jaune avec des taches rouges. Autour toute sorte de choses vendu ici á l'attention des paysans venus vendre leurs récoltes. Cochacamba est au centre des différentes régions du pays : l'altiplano á l'ouest, les vallée au sud, l'Amazonie au nord et le Pantanal (grand marais où je suis allé côté Brésil, je croise donc ma route). C'est un centre économique important et indispensable au pays qui n'a eu que faire de préserver son architecture passé devant le réalisme économique...
Il fait á présent chaud, trés chaud, presque étouffant. J'attendais ça mais pas aussi brusquement après le froid de Potosi et la douceur de Sucre. Cela fait du bien tout de même...
Je vais donc prendre l'air un peu plus en altitude, dans un village prés de restes d'"indien" Yampara qui vivait ici avant l'arrivée des Incas en 1400. Après avoir voyager en groupe depuis une grosse dizaine de jour, je suis á présent de nouveau seul. La transition n'est pas simple mais je continue ma route en allant suivant ce que je ressens.
A tout á l'heure
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