je vais faire un petit tour

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mardi, mars 28, 2006

Une ïle au milieu de nulle part...

Une île que l'on aborde après une lente navigation. Une île qui se dessine sur l'horizon. Une île avec ses criques, ses plages, ses vallées, son petit village et son sommet d'où l'on peut tout découvrir, d'où l'on peut puiser son énergie. Une île qui est au milieu d'une mer dont l'eau n'est que de pluie mais qui est salée, très salée. Une île sur une mer qui culmine á 3700 mètres d'altitude. De son sommet, on ne voit que du blanc aux teintes douce et violente mais variées, d'autres îles hésitant entre mirages et montagnes. L'horizon n'a plus de limite. On est dans un autre monde, presque imaginaire. Aurai-je rêvé ?
Cette île s'appelle la Isla del Pescador. Pourtant, il n'y a pas de poissons ici. A moins que ce soit un pêcheur de rêves. La mer qui l'entoure est une mer de sel de 1000 km2. Les salar de Uyuni en Bolivie. Je sais. J'avais écrit que je partais pour San Pedro de Atacama au Chili. J'y suis bien allé. Mais, dés l'arrêt de bus á Purmamarca, avant la frontière argentino-chilienne, tout s'est précipité. Les rencontres, encore une fois. D'abord, Michel, Français, ancien directeur financier d'un gros groupe de certification en rupture de bans qui se balade en Amérique du Sud avant de repartir au Mali pour apprendre la comptabilité dans les petites entreprises. Puis, Arnaud, autre Français, qui a usé pendant longtemps ses semelles en Amérique du Sud, avant de s'installer presque définitivement á Santiago où il a sa petite famille. On discute le bout de gras en attendant nos bus pour San Pedro. Le courant passe bien et on se promet de se revoir de l'autre côté de la frontière, après les quelques huit heures de bus et le passage de la frontière á 4900 mètres d'altitude. A la terrasse du café sur la petite place de San Pedro, nous rejoint Audrey, française qui était dans le bus d'Arnaud, elle aussi en rupture de bans malgré son jeune âge. Elle se retrouve plus dans le voyage que dans un avenir professionnel bouché. En quelques dizaines de minutes, on se fait le programme des prochains jours pour voir et boire les paysages désertiques de l'Atacama sous les conseils avisés d'Arnaud qui ne fera que ce qu'il ne connaît pas encore. C'est la première fois depuis le début du voyage où je fais un programme sur plusieurs jours aussi précis. Ici, c'est le seul moyen pour bien tout voir et ce par l'intermédiaire d'une agence. Petit dîner avec un Sameniére, vin de cépage chilien, originaire mais disparu de notre bonne France, excellent sur une cuisine raffinée. Le lendemain matin est réservé á la grasse matinée mais dés l'après midi, on se colle au début du programme : la Vallée de la Mort et la Vallée de la Luna, dans le désert de l'Atacama. C'est superbe, je vous le promet. Mais je vous raconterai demain. Le voyage dans ces paysages tout plus hallucinants les uns que les autres m'a fatigué. Je vais aller faire dormir mes yeux et laisser mon inconscient jouer avec toutes ces magnifiques images.
A tout á l'heure

Merci pour vos merveilleux commentaires.

1 Comments:

  • Coucou patou,
    j'avais une petite envie de voyage, de dépaysement...je regarde Télérama...non...vraiment pas grand chose....la nouvelle série sur Canal? mouais, un envoyé spécial sur la misère du monde. non! même pas une connerie alléchante dont je suis friande...un tour à l'ordi, tiens là le blog à patou dans les favoris: pfffffffuit! "attachez vos ceintures, embarquement immédiat vers l'amérique du Sud" WAOUH! QUEL VOYAGE ! C'est magique , j'ai vraiment l'impression d'être là-bas (comme dirait JJG, tiens quelqu'un a-t-il des nouvelles de Jean Jacques Goldmann?), d'être assise à côté de toi, le nez collé au carreau d'un vieux bus tout tressautant sur ces fameuses bosses si mystérieuses ( c'est peut-être une marée basse exceptionnelle sur des milliers d'années qui a formées ces bosses comme elles se forment sur le sable des plages à Calais).
    J'ai l'impression de respirer l'air des Andes. Cela fait un bien fou. Continue ton voyage. Où vas - tu aller maintenant? Avais-tu un objectif précis , ou te laisses tu porter par el viente? Tu sembles si heureux de voyager dans ce coin du monde, de rencontrer ces paysages (merci pour les magnifiques photos, ma soeur Julie m'avait dit qu'elles étaient très belles. Elle avait bien raison !), de rencontrer ces gens aussi, ces voyageurs comme toi et les gens du coin.
    Bientôt le blog en espagnol ?
    Alors, oui , ici c'est le printemps, oui, cela donne des envie de sortir de chez soi, après les perce-neige, les crocus, les narcisses, voilà qu'éclosent les tulipes. Et les deux cerisiers en fleurs dans le jardin: en voilà une autre de merveille!
    A nous bientôt les mains et les lèvres tâchées de jus de cerise, les confitures, les clafoutis .... et le mal au ventre qui l'accompagne comme chaque année, car comme chaque année , on va se précipiter sur les premières, trop vertes. Pas besoin de manger du Lama à Jujuy (j'ai bien regardé ton blog et même si on le lit à l'envers , je suis formelle: c'est le lama qui t'a foutu mal au ventre!).
    Je t'envoie à travers ces câbles posés au fond de l'océan un peu de printemps, beaucoup de tendresse et tout mes remerciements !
    Nathal.

    By Anonymous Anonyme, at 21:08  

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