je vais faire un petit tour

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lundi, mars 06, 2006

Je suis allé sur la lune avec Jésus... Si, si je vous assure. Sur la lune et avec Jésus. "Ça y est, il débloque. A force d'être seul dans des paysages magnifiques, il a des hallucinations...", pensez-vous. Généralement, c'est possible mais là, vous vous jure que c'est vrai. Jésus, c'était le chauffeur de la camionetta avec laquelle je suis aller voir la Valle de la Luna, le parc d'Ischigualasto. Vous voyez bien que je ne débloque pas complètement...
C'est vrai que le coin ou je suis, au nord ouest de la ville de La Rioja, c'est un peu beaucoup désertique et ça peut prêter aux mirages. Saint-Ex, lui-meme, n'a-t'il pas rencontré un petit prince dans le Sahara ? Je n'ai pas encore eu cette chance... Il y a encore trop de monde dans ces déserts... La Vallée de la Lune est classé, comme le parc de Talampaya, juste á quelques kilomètres plus au nord, Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco comme bien d'autres lieux où je suis allé (Salvador de Bahia, Iguazu, les églises en bois de Chiloe, Valparaiso et en France, les rives de la Seine á Paris, la Loire entre Cluny et Chalonne ou le Mont Saint Michel. Il y en a 752 de par le monde...). Au delá l'intérêt patrimonial et de sauvegarde de cette classification, elle a le désavantage d'attirer les touristes, comme moi. Et dans le cas du parc Ischigualasto, c'est vraiment un désavantage. Les paysages hallucinants qu'il offre demanderaient un silence comtemplatif. Ces petites collines arrondies aux rayures colorées, polies par le vent, ces falaises rouges sculptées par les intempéries, les formations rocheuses aux formes suggérant des personnages ou des animaux, plantées au milieu de rien comme des résistances á l'usure du temps, ces couches de sédiments datant de 250 millions d'années (le seul endroit au monde où elles sont visibles á l'air libre !), ne demandent aucun commentaire, aucune agitation. Il s'agit de se faire le plus discret possible pour essayer de se fondre dans le paysage et d'en respirer toute sa puissances.
Au lieu de cela, il y a en fond, quelques fois trop proche, un brouhaha de moteurs, de commentaires souvent stupides ou, en tout cas, inutiles et sans intérêt, de "pouvez-vous me prendre en photos devant El Submarino?" quand ce n'est pas "Vivement la parilla de ce midi"... A ce demander si les personnes qui m'entouraient n'avait pas une liste de lieu á voir et, une fois arrivés devant coche une case en pensant "Ça, c'est fait"... Bref, de quoi vous dégoûter de s'être levé á 7h du matin pour voir le site dans ses plus belles colorations. J'ai tout de même réussi á apprécier un minimum l'endroit mais avec des efforts réels.
La veille, pour voir le parc de Talampaya, cela avait été heureusement plus calme. Il y a d'abord eu le transport jusqu'au parc. Un lever á 4 heures pour prendre le bus. Un trajet d'une petite heure. Puis l'arrêt devant l'entrée du parc vers 6h30. Il faisait nuit noire. Le bus est reparti. Je me suis retrouvé seul sous la voûte étoilé au milieu de nul part. Une drôle d'impression. Surtout, un moment exceptionnel que j'ai apprécié á sa juste valeur. Je me suis allongé sur la terre craquelante, la tête dans les étoiles. Aux premières lueurs de l'aube - je voyais alors un peu mieux là où je mettais les pieds -, j'ai recherché l'endroit idéal pour regarder le soleil se lever sur les montagnes bientôt rougeoyantes. Il faisait frais mais pour rien au monde je n'aurai laissé ma place...
Plus tard, la visite des différents canyons s'est fait dans un pick up aménagé, accompagné d'une famille de la Pampa et d'un guide bavard juste comme il faut, nous laissant le temps d'apprécier - même si l'on voudrait toujours plus de temps...- les falaises sculptées comme la cathédrale Sagrada Familia de Barcelone - á se demander si Gaudi n'était pas venu la avant de concevoir son monument...-, les mortiers, trous parfaitement sphériques percés dans la pierre par les indiens pour préparer la nourritures, les pétroglyphes - dessins gravés dans la pierre, la végétation finalement bien présente qui sait aller chercher très profondément les quelques gouttes d'eau qui lui permet de vivre, ou Los Cajones, un canyon très étroit et profond.
Je voulais y retourner dans l'après midi, cette fois en vélo. Mais la chaleur et la fatigue m'ont fait préféré une petite sieste... Je pense que je n'aurai pas apprécier et puis faire du vélo sur des chemins de sables - en fait le lit de rivières temporelles qui n'existe que quand il pleut. Le niveau de l'eau peut alors monté jusqu'à deux mètres en quelques minutes...- avec une température de 40 degrés ne m'attirait pas plus que ça. Le matin, cela aurait été parfait mais malheureusement pas possible.
Je ne regrette tout de même pas mon passage ici vu ce que j'ai vu... Surtout, j'ai réussi, en logeant dans le village le plus proche (80 km tout de même), á me retrouver loin des hordes touristiques et du circuit des agences, vivant au rythme du village et faisant encore quelques rencontres...
Je pars tout á l'heure pour Cafayate, plus au nord ou je compte resté quelques temps. La ville est parait-il très jolie et les environs magnifiques. Et lá-bas, la sieste est une institution, ça ne peut donc pas être un mauvais lieu...
Je vous envoie un peu de chaleur. C'est pas encore le printemps en France, même si il approche doucement. Ça m'a l'air un peu morose lá bas entre le CPE qui passe pas (je serai bien aller dans la rue aussi...), Chirac qui fait son VRP en Asie, les chercheurs encore dans la rue, le PSG incapable de gagner contre les amateurs de l'OM... Heureusement qu'il y a les Victoires de la Musiques...
A tout a l'heure...

1 Comments:

  • merci pour intiresny Dieu

    By Anonymous Anonyme, at 06:48  

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