je vais faire un petit tour

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jeudi, février 02, 2006

J'ai fait du ski... Vous me croyez pas ? ben, moi non plus, j'y crois toujours pas. Et pourtant, vu l'etat de mes cuisses, ça me parait bien vrai. Je suis a Pucon, a l'est de la ville de Tecuma, tristement celebre pour sa prison qui a accueilli de nombreux opposants a Pinochet dont un certain Sepulveda que je vous invite a lire. Il raconte notamment les sceance de torture qu'il a subit pendant ses quatre ans d'emprisonnement. Ça fait froid dans le dos. Et ça ne fait pas envie d'etre du meme cote que les Americains des Etats Unis. Surtout quand on entend quelques proches de Bush dire qu'il faudrait tout simplement abattre Chavez et le remplacer par quelqu'un plus pro americain. Ça c'etait juste pour la petite colere du jour. Revenons a nos moutons ennneiges. Donc je suis a Puco au pied du Volcan Villarica. Et ce volcan, encore en activite, j'ai ete voir son sommet ce matin apres une marche de cinq heures je crois (je n'ai pas de montre) et mille metres de deniveles entr ele point de depart et le sommet (Pas mal Beran, non ?). Le sommet je le regarde depuis mon arrive hier soir, plus precisemment depuis que je l'ai aperçu depuis le bus hier. Il etait loin mais bien visible, grand cone au milieu de la plaine et avec sa colerette blanche. Hier soir encore, au cours d'une conversation rapide avec une française qui loger dams le meme hospedaje, je le regardais pour rechercher la lueur rouge qu'elle pensait avoir vu. Ce matin encore, au reveil a 6 heures, il etait tout seul eclaire alors que nous etions encore dans le noir. Et apres, pendant la montee, on le regarde regulierement ce sommet fumant pour voir s'il se rapproche et montrer que l'on ne marche pas dans la neige pour rien. Et puis oui, il se rapproche. Le nuage de fumee devient plus precis et plus imposant. Enfin arrive, apres quatre ou cinq pauses bien accueillies, la petite zone de caillasse noire qui entoure le cratere. Car le sommet n'est evidemment pas un sommet classique, c'est un cratere qui crache regulirement des langues de laves qui se transforme rapidement en de magnifiques cailloux a dominante noire mais revelant des reflets merveilleux. Derniere pause. Pour ma part, je laisse mes skis et les chaussures qui vont avec. Et on decouvre, apres une derniere montee, le trou beant et fumant mais rien de plus. Il faut faire une moitiee de tour pour voir la bouche, finalement peu importante, mais crachant regulierement des langues de lave ou explosant en de multiples petites boules rougoyantes. C'est tres impressionnant. Et je serai bien reste plus longtemps a regarde le spectacle. Mais c'est le probleme de ce genre d'endroit. On ne peut pas faire d'expedition sans agence. Qui dit agence (au demeurant tres sympathique et tenu par des Français) dit groupe, dit horaire, dit on ne fait pas ce qu'on veut, dit on suit tout le monde. Cette petite frustration bien comprehensive a ete compensee par la descente. Alors que les autres enfilaient leur combinaison etanche et renforcee pour descendre sur les fesses par de petites pistes creusees dans la neige, je chaussai les skis. Et avec le guide (eh oui), on s'est tape les mille metres de denivelle en grande glissade et en de grands virages de plus en plus precis. C'est qu'au debut, entre la neige de fin d'ete et mes cuisses qui ont perdu un peu de muscles, c'etait un peu dur. Est-il besoin de vous dire que je me suis vraiment eclate ? Comme dirait l'ami Seb de Toulouse : "t'enchaine..." Ben ouias j'enchaine et c'est tres agrewable. Mais ou cela va t'il se finir ???
A tout a l'heure