je vais faire un petit tour

www.flickr.com

mercredi, février 01, 2006

D'aucunes et d'aucuns doutent du fait que tout soit toujours rose, que tout se passe bien et souhaitent connaître l'envers du decor et les moments ou ça ne va pas. Apres pres de trois semaines passees pratiquement jamais seul, des relations tres proches, avec des activites riches et variees et des moments forts, je me suis retrouve hier soir seul apres avoir laisse Francis Constanza et Louis Guillaume, avec qui j'etais au festival de Frutillar, prendre leur bus. Francis vers son île ou elle va regler tous les problemes, particulierement financiers, pour l'universite (ici toutes les etudes sont payante et pratiquement au niveau europeen, les aides de l'etat sont rares, lesprets des banques sont chers mais il faut faire avec. Autant vous dire que tout le monde ne fait pas d'etude. Heureux pays que celui dans lequel nous vivons...). Louis Guillaume rejoint Santiago pour prendre son avion vers l'hiver quebecois. Sur de sur, on se reverra... Bref, c'est une nouvelles phases du voyage qui commence et comme pour toute phase de transition, il y a un petit coup de mou avec le doute qui s'installe doucement dans la tete et les questions qui vont avec : qu'est-ce que je fous la ? Pourquoi il faut toujours que les choses aient une fin ? Pourquoi c'est si dur de quitter les gens ? Et si je restais finalement ? A quoi ça sert de se balader comme ça de lieu en lieu sans aucun but reel ? Bref, il y a une petite tourmente dans la tete mais etonnement ( ou naturellement ?) ça ne dure pas tres longtemps (quelques heures a peine). Je pense que c'est une histoire d'etat d'esprit, de maniere de voir les choses. Ne pas s'appitoyer sur les belles choses du passe donc ne pas se retourner vers ce que l'on vient de quitter ; ne pas trop regarder vers un avenir forcemment flou puisque l'on ne sait jamais ce qu'il peut etre ; profiter pleinement de cet instant ou l'ou n'a unpeu de vague a l'ame, ou l'esprit ne sait pas trop ou il va et qui n'est finalement pas si desagreable. De plus en plus, ces moments sont rares parce que j'apprend chaque jour a faire confiance au chemin qui m'a mene jusqu'ici, fait croiser des paysages merveilleux, fait rencontrer des personnes tres attachantes et riches et qui m'offre chaque jour son lot de petits bonheurs simples, de joies intenses sans aucun ennui, de surprises benefiques. Je pense de plus en plus que la vie s'ouvre a ceux qui vont la chercher et a ceux qui y croient. Nous avons chacun un chemin et il suffit de lui faire confiance sans rien brusquer ou forcer.
J'en entends d'ici qui rigole en pensant que je deviens mystique... Je ne crois pas. Simplement, un voyage, en plus des paysages et des rencontres, permet de profiter pleinement du temps. Donc de penser, de lire, de reflechir. Et a faire cela toujours dans le calme, on avance forcemment plus vite qu'en courant apres des occupations soit disante importante et fallacieuses en perdant un temps fou en transport ou a deblaterer des suppositions qui n'auront pas lieu, voire a entasser des choses inutiles et souvent superflues, comme l'argent par exemple. Faire tout cela est tres rassurant parce que cela permet de ne pas reflechir sur l'utilite de la vie et de l'importance finalement tres limite de l'homme. Mais quand on court avec des oeilleres, on ne peut pas voir ce qui fait la richesse de la vie. D'abord parce que l'on courre et ensuite parce que l'on a des oeilleres.
Cette vision me permet tres vite de surmonter les rares coups de mous. J'ai quelques fois l'envie de rentrer pour passer de bonnes soirees avec vous, profiter de moments d'echanges intimes et forcemment riches... Et puis, je me rememorre ma vie d'avant le voyage qui pourtant n'etait pas ce qu'il y a de pire en terme de tracasserie en tout genre, et la, je suis sur que ma place est ici et le moral remonte de suite.
Non, les grincheux, je suis desole, je n'ai pas de moment que l'on peut appele de dur. Moi je suis bien ici meme a l'arret parce que il y a toujours quelques choses a prendre pour s'enrichir.
Et puis, avec le petit pecule qui me permet de voyager confortablement, je serai bien difficile de ne pas etre heureux quand dans les pays que j'ai jusque la traverses des gens n'ont pas a manger, de quoi ce loger, ou se loge chichement, galere dans leur vie quotidienne parce qu'elle est reellement difficile et tout ça avec le sourire et le pouce lever en l'air quand il vous croise. Ça fait combien de temps que vous n'avez pas vu cela dans notre beau pays ou tout coule a flot et ou la majorite du monde fait la gueule ?
Reflechissez-y pendant une soiree sans tele...
Vraiment, le voyage ça fait du bien a la tete.
A tout a l'heure

PS : Au moment ou j'ecrivais ces lignes, j'ai appris une nouvelle qui marque une nouvelle etape dans le voyage. J'attendais plus ou moins depuis decembre apres un eventuel embarquement sur Tara V, l'ex Antarctica de Jean Louis Etienne pour suivre une mission dans le sud. Apres echange de mails, je n'avis pas de nouvelles. En allant sur le site de Tara ce matin, j'ai appris qu'il etait parti. C'est une grande deception pour moi. Je serai bien aller naviguer dans le sud particulierement sur ce bateau. Ce ne devait pas etre mon chemin, c'est tout. Je vais donc remonter tranquillement vers le nord comme prevu au depart...

PS2 : Sur le site de Didier et Lydie, il y a quelques photos de Ancud ou j'ai passe le soir des elections et visiter l'ile Dona Sebastian. http://chilydier.fotopages.com/?entry=683283&back=http://chilydier.fotopages.com/?page=0

2 Comments:

  • C'est Lydie, pas Nelly !

    By Anonymous Anonyme, at 18:48  

  • Toutes mes excuses, la faute est corrigee. Mais c'etait pour savoir si tu suivais...
    Bises

    By Blogger J'aime le Bois, at 21:57  

Enregistrer un commentaire

<< Home